Il y a longtemps, j’avais un fantasme, voir la Terre entourée d’un système d’anneaux. Je ferais un article plus détaillé sur les conditions physiques d’un tel système autour de notre monde, et plus particulièrement sur l’impact visuel, esthétique, astronomique voire météorologique. Donc je pense faire de nombreux photomontages pour illustrer mes propos dans ce fameux article plus détaillé.
En attendant, une vue spatiale avec Hubble et les anneaux en arrière-plan. Ce sont ceux de Saturne à la base, mais j’en ferais des plus adaptés et un peu plus différents pour la Terre.
J’ai installé un système d’anneaux dans Celestia. Je les ai fait d’une teinte légèrement différente et surtout avec une structure différente de celle des anneaux de Saturne. Voici quelques captures d’écran.
Suite à une concordance d’éléments météorologiques exceptionnelle, une série d’orage a frappé la France durant deux jours d’affilée. Mais la Belgique ainsi que les Pays-Bas ne sont pas restés simplement spectateurs. Et ici, à Rotterdam, les orages ont été bien sensibles.
Tout d’abord, un aperçu du ciel à peine une heure avant le début des hostilités.
On le voit, le temps est à l’instabilité.
J’ai suivi de près l’évolution des orages via quelques sites internet tels que Infoclimat sur lequel je suis inscrite. Le site Sat24 pour suivre quart d’heure après quart d’heure et avec une remarquable réactivité l’évolution nuageuse sur toute l’Europe. Et puis le radar pluie Néerlandais.
J’avais repéré un premier front orageux en approche, dont la plus grande partie se situe toutefois en mer. Cela dit, la partie Sud n’épargnera pas la ville.
Sur cette image radar, on voit clairement l’arrivée de la première offensive. La flèche jaune indique le sens de déplacement.
« Ça verdi… Ça verdoit. Tous en selle! »
Il est 21h40, et je me penche à la fenêtre de mon studio qui est orienté Est-Nord-Est. Je porte le regard vers l’Ouest pour voir comme ça se présente.
« Non, c’est pas possible! C’est pas vrai. Il arrive! »
Je me hâte de prendre tout mon matériel : appareil photo numérique (le Kodak Easyshare ZD710 que les fidèles lecteurs de ce blog doivent maintenant connaître), trépied photo, une poche plastique avec dedans une boite en plastique genre Tupperware©, une veste imperméable, un jeu de piles de rechange récemment rechargées à bloc. Je regarde une dernière fois l’image radar qui montre le développement soudain d’une cellule à l’avant du front orageux.
« Non mais c’est pas vrai, ça ne peut pas être ça! » dis-je en courant dans le couloir menant à l’extérieur. Et puis je me retourne pour contempler une vision que je n’avais plus vu depuis un certain temps. Un arcus. Et de belle taille. J’ai à peine le temps de poser mon trépied. Je vois la formation nuageuse en arc avancer à toute vitesse. A l’arrière, le ciel est noir. Je tente de faire un petit panoramique de la scène, que j’aurais du mal à bien assembler par la suite (entre les deux photos du panoramique, l’arcus s’est bien avancé, j’ai du user de quelques retouches directes).
Mais il est bien là.
Une autre photo.
Un véritable monstre nuageux.
La situation au moment de la prise de vue de l’arcus. Les paquets de pluie les plus au Sud se désagrégeront rapidement.
Panique. Moment d’hésitation. Alors que les premiers éclairs se manifestent à l’arrière et même à l’avant de l’arcus, je me demande si je vais rester ici où bien aller plus haut, près d’un grand lac, à Kralingse Bos. Mon choix se porte vers le lac.
Je traverse en toute vitesse les rues, un petit square, et une autre rue. A cet instant, le vent se met à souffler en rafales alors que la pluie se met à tomber. J’enfile rapidement ma veste imperméable, j’emballe mon apn perché sur son trépied de la poche plastique. Et je reprend le chemin, contre le vent, et les feuilles d’arbres arrachées. Nombreux sont les éclairs. Et puis je parviens en bordure du lac. L’activité électrique se passe essentiellement dans le rideau de pluie, ce qui empêche de voir correctement les coups de foudre ramifiés. Je décide donc ne pas prendre de photos pour l’instant.
La pluie se calme au bout de 10 minutes. Une seconde cellule passe juste après la première, avec un ciel clair cette fois-ci qui permet la photographie de la foudre. Clic-clac, je réussi à en attraper quelques uns, malgré un temps pose limité à 8 secondes (et un autofocus capricieux qui m’oblige à faire le point sur les lampadaires).
Mon attention est retenue par de nouvelles cellules se formant vers le SO, avec une activité électrique conséquente. J’en profite pour changer de place le temps que les deux premières cellules rejoignent des contrées plus septentrionales.
Les voici, entourées en noir sur l’image radar. Elles frôleront la ville sans la touche complètement (seule sa partie Ouest connaîtra des précipitations). Mais à l’arrière, sur le NE de la France, de nouvelles cellules sont déjà organisées.
Nouvelle série de photos et la dernière car par la suite, les cellules s’éloigneront et diminueront en intensité.
Et puis, il est environ 0h40 lorsque je me décide à rentrer. A cet instant là, je me dit que c’est fini pour cette nuit. Mais à mon retour, je découvre que non.
En effet, de puissantes cellules on fusionné sur le NE de la France, provoquant au passage d’importantes chutes de grêle, des vents impressionnants. Le système se présente sous la forme d’un front axé NO-SE et travers la Belgique en direction des Pays-Bas. Il lui aura fallu près de 3h pour arriver, puisant son énergie dans l’instabilité atmosphérique encore bien présente, malgré le passage d’orages plus tôt.
L’arrivée du monstre. Celui-ci file a une vitesse affolante vers le NNE, et dans une direction légèrement différente. A 3h35, l’ensemble est bien structuré. Mais alors que la partie Ouest prend une franche direction Nord, la partie Est du multicellulaire veut s’en écarter.
Au moment où l’orage frappe Rotterdam, la partie Est de celui-ci se désagrège tout à fait.
Sur les 3h30, je me rhabille, et file cette fois-ci en direction du Willemsbrug avec la ferme intention de prendre des impacts au dessus des immeubles ultra-moderne de la ville. Mais je fut brutalement stoppée bien avant par une soudaine augmentation du vent et de la pluie. Je trouve abris au pied d’un immeuble d’habitation. Un véritable déluge s’abat. Le vent est une véritable furie. A tel point que je me demande si y a pas quelque chose là-haut qui ne demande qu’à descendre. Je décide de prendre une série de vidéos avec mon apn afin de garder une trace précieuse de ces instants. Voici le montage qui en résulte.
Je vous recommande d’avoir une installation audio un peu bonne pour profiter du bruit des rafales et du tonnerre.
On peut voir en seconde partie de la vidéo, quand la pluie et le vent se calment, que l’activité électrique est incessante.
Je suis vraiment comblée pour cette soirée. Cette chasse s’est déroulée sans fausse notes. J’ai pu prendre en photos de beaux spécimens d’éclairs, et une vidéo pour la seconde partie de la soirée.
Il est 5h10 du matin. L’orage s’éloigne tandis que quelques éclairs se manifestent en Nord depuis la fenêtre de mon studio. Oui, je crois que je peux aller dormir maintenant.
Lorsque je décide de me coucher enfin, l’orage est déjà loin au Nord mais a perdu considérablement en puissance. Il s’étale de part et d’autre.
Je vous propose le film radar de cette folle nuit. Images toutes les 5 minutes, de 20h à 6h du matin. Cela permet de voir de façon dynamique comment se sont organisées les cellules de l’orage de 4h du matin et l’effet « onde de choc » bien visible. Séquence Quicktime encodée en H.264, 4.6 Mo.
EDITH PIAF (oui je sais, elle était facile celle-là) :
Quelques photos montrant des branches un peu importantes qui ont été arrachées par le coup de vent sous l’orage.
C’est en tout cas la direction qu’il faut prendre en métro pour aller visiter des coins comme Delfshaven, Coolhaven ou encore le quartier de Schiemond.
Il y a en effet d’intéressantes choses à voir de ce côté là, avec le même contraste entre modernité et ancien.
Tout d’abord une vue sur la rue de Schiedamseveg. En m’y promenant, j’avais la sensation de me retrouver dans un film américain paradoxalement, une rue de Chicago ou de New-York. Déformation culturelle sans doute…
J’ai ensuite rendu visite au port de Voorhaven qui fait vraiment typiquement Hollandais.
Un arrêt en face d’un monument désormais classé : la Diepeveen Tower. Datant de 1930, bâtie par l’architecte W. Kromhout. Les lettres qui composent le nom de la tour sur la façade sont en céramique. C’était un bâtiment d’habitations et bureaux.
Juste avant de vous présenter quelques bâtiment du quartier de Schiemond, je voudrais vous montrer cette photo :
Sous les pavés, il y a le sable. En effet, toute la ville est construite sur du sable. Et c’est le cas pour la plupart des villes proches de cours d’eau et de la mer. De nombreuses zones on du être drainées pour augmenter la surface habitable, avec la technique de la poldérisation. Ce qui fait que le dessin de la côte et des cours d’eau a été bien bouleversé depuis les interventions de l’homme.
Bon, alors maintenant, Schiemond. Tout d’abord le Shiecentrale-4b. Avec les touches de clavier sur une façade! Non, je plaisante, mais c’est vrai que cela y ressemble. C’est un complexe d’habitations, de bureaux et de commerce, abritant même une école. On voit que les idées de Le Corbusier ne se perdent pas. L’architecte de ce complexe est Robert Mei.
J’ai collé deux triangles jaunes au fait sur des objets de la terrasse de ce bâtiment (accessible via l’escalier visible sur la photo).
Les jumelles étaient -chose étonnante- en accès libre, et utilisables gratuitement. Un petit clin d’oeil au passage pour deux anciens des beaux-arts de Marseille en design, ils sauront se reconnaître s’ils passent par ici.
Une vraie bizarrerie qu’est ce bâtiment là. C’est le STC Rotterdam, une école spécialisée dans les études maritime. La forme globale de ce bâtiment peut se voir comme un immense périscope. Très récent puisque terminé en 2005. Cabinet d’architecte Neutelings Riedijk.
Ensuite un autre bâtiment, le Rotterdamsche Lloyd, qui date de 1922. Ce bâtiment servait à traiter les milliers d’émigrant à destination des Indes Orientales (alors colonie Hollandaise). Il abritait des logements et des bureaux et c’était l’ancien siège de la Royal Rotterdam Lloyd, une compagnie maritime.
Sommes-nous dans une tour de verre (et de cristal pour ne pas fâcher Bruce)? Non. Nous sommes dans les anciens entrepôts de la compagnie maritime de Rotterdam (1912), restaurés et transformés depuis en immeuble d’habitation et de commerces. Il s’appelle Jobsveem et a été conçu par l’architecte Mei, en collaboration avec Wessel de Jonge, architecte également.
En cours de chemin, un tube qui traverse un mur. Pourquoi pas?
Une vue de la tour Witte de With. Tour multifonctionnelle abritant un hôpital, et divers centres médicaux spécialisés, mais aussi des salons de beauté et même une école. Encore un bâtiment « couteau-suisse ». En arrière-plan, la Euromast Tower, dans laquelle je grimperais.
Mais juste avant, je suis tombé en arrêt devant une forme que je connais bien : une coupole d’observatoire. Il semblerait que ce soit en fait un lycée ou une fac de science. J’y reviendrais les jours d’ouverture.
Ici, une construction des années 30 rénovée abritant un théâtre. Ce bâtiment s’appelle le OT Theatre Rotterdam. Les lettres SVZ se rapportent au nom d’un syndicat de travailleurs marins de l’époque. Elles ont été conservées depuis.
Et maintenant, direction l’Euromast histoire de prendre un peu plus de hauteur. Cette tour mesure 184 m de hauteur et permet au visiteur de profiter d’une vue imprenable sur tout Rotterdam. Plus vieille qu’elle n’y parait, elle a été bâtie en 1960.
Il me fallait au moins une fois y grimper. Et le prix du ticket en valait le coup.
Un reflet lointain mais puissant à gauche. Et un triangle jaune qui se retrouve perché à une centaine de mètres de hauteur.
Et un autre, qui domine sur toute la partie Sud de la ville (l’autre étant au Nord). Sans conteste les plus hauts triangles jaune de tout les Pays-Bas! A droite, une vue au travers d’un hublot de l’ascenseur-cabine rotative qui va venir se placer tout en haut du mât. Nous sommes hauts!
Et puis enfin, la vue panoramique. Je n’ai pas eu besoin de bouger l’apn, la cabine rotative s’en chargeant toute seule. Fichier jpeg de 2.2 Mo.
Et la version ENORME (8.3 MO) : PanoramaComplet
Et puis je suis passé brièvement devant le Kunsthal, musée d’art contemporain, oeuvre de l’architecte Rem Koolhaas. Je n’ai pas pu rentrer à l’intérieur.
En revenant vers le métro, je suis passé devant un magasin qui fait dans de « l’antiquité » marine. Comme cette lunette astronomique en cuivre. Ou bien des instruments de mesure de l’heure et de la pression.
Mais aussi un ballon à air chaud façon Jules Verne, et un dirigeable, le grand Hidenbourg.
Voilà, c’est tout pour le moment. Je pense multiplier les sorties un peu architecturales comme celles-ci, y a pas mal de choses à voir.
Voilà, récemment, j’ai remis la main sur des dizaines de feuilles crayonnées de cercles avec de petites taches à l’intérieur, en fait, un série de relevés plus ou moins régulier d’observation du Soleil avec successivement une lunette de 50 mm, une de 60 mm, un télescope de 115 mm et mon fidèle 130/900. Projection sur carton et dessins direct puis papier Mylar vers la fin (de la feuille Astrosolar). De l’an 2000 à Juin 2004, pour le dernier relevé. Ça date de beaucoup, depuis, je me suis arrêtée mais je réfléchis à m’y remettre dès que l’activité solaire repartira (ce qui semble être le cas actuellement).
Quelques un des dessins les plus représentatifs.
Le tout premier, effectué à l’arrache, pas de compas, rien, avec une lulu de 50 mm, modèle « Joué Club » 😀 avec la technique de projection sur un carton.
Et puis j’ai eut (je me suis payé) une lulu de 60 mm de meilleure facture.
Et puis avec le 115 mm japonais de mon club d’astronomie, que j’empruntais de temps et qui m’a permis de faire mes premiers pas en usage de monture équatoriale allemande.
Et cet énorme groupe de tache, avec mon 130/900, avec observation à l’oculaire, avec filtre solaire bien entendu (non mais t’es givré-e, tu veux pas que je me crame un oeil ?? 😀 ).
Toutes les images se retrouvent ici : Releves-taches-solaires-2000-2004
Concordia, j’y suis, ça y est!
Non, en fait, juste l’Avenue Concordia. C’est une très belle avenue qui a conservé ses bâtisses d’avant la guerre. Je m’étais promis d’y revenir un jour ensoleillé pour y produire un gros panorama. C’est chose faite!
Le voici, sous forme de Flash VR.
For Crosslab.