Nouvelle vague d’activité géomagnétique intense, du niveau de celle du 10 au 11 Mai dernier ! Fatalement, je me devais d’être au rendez-vous.
C’était cette nuit (du 10 au 11 Mai Octobre 2024). Plusieurs CME (éjections de masse coronales) se sont dirigées vers la Terre avant de violemment impacter son puissant champs électromagnétique. Particules chargées, haute atmosphère, débauche de lueurs et de couleurs.
Je décide donc de me rendre à mon site de Léguillac-de-l’Auche, bien décidée à profiter, pour une seconde fois dans ma vie, de ce phénomène si rare.
Voici le ciel tel qu’il est en début de soirée, et pour le moment, rien ne semble être visible.
Mes yeux ne distinguent rien. Je prendrais d’autres clichés de « contrôle », mais rien non plus de ce côté là.
Je m’en vais sur mon smartphone. Voir le forum d’Infoclimat. Tout le monde est en extase, et tout le monde est dans l’attente. Déjà des photos d’aurores sont sorties.
Je fais une autre photo et j-
Ah ! Il semblerait que quelque chose se manifeste. Mais à l’œil nu, rien. Ce n’est visible que sur la photo.
C’est le moment de rapprocher les clichés.
,C’est tout doux pour le moment. Mais cela ne durera pas.
Progressivement.
L’aurore s’intensifie.
Je ne remarque même pas la présence de buée sur mon objectif. Je m’occupe de ça immédiatement.
Les draperies célestes deviennent visibles à l’œil nu. De même que, à mon grand étonnement, les couleurs : du rouge, du rose, du orange. C’est vraiment évident !
Je continue les photos, me demandant jusqu’où tout ça va nous mener.
Je décide de changer d’angle, pour du 10 mm. Mais cela ne compense pas vraiment le fait que des nuages arrivent. De plus en plus nombreux comme on le voit bien sur la photo.
La fenêtre finira pas se refermer progressivement, à mesure que l’activité aurorale diminue d’ailleurs.
Deux derniers clichés pour finir cette soirée suspendue dans le temps.
Bilan : aucune image de l’occultation.
Raison ? Invasion de nuages bas pile au moment du commencement du phénomène. Et aussi trop de pris pour tester mon système de projection oculaire maison.
Résultat : une seule image, environ 10 min avant le début de l’occultation. Cela reste une belle image, avec Saturne vraiment toute proche du disque lunaire. Mais la déception est grande.
Juste deux photos prises dans la nuit du 11 au 12 Août, pour tenter de photographier des Perséides. Spoilers : pas évident.
Paramètres simples : sur trépied, le 70D avec l’objectif Sigma 10-20, pose de 30 secondes à 12600 iso. Une petite Perséide est visible au centre du second cliché 🙂
Il faut vraiment que je revienne sur ce site pour faire des clichés avec monture équatoriale !
Ouaip, parce que figurez-vous que je suis pas mal fan de Doctor Who. Série à laquelle je ne portais pas beaucoup d’attention ni ne prêtais beaucoup de crédits il y a 10-15 ans. J’ai redécouvert la série avec l’ère Whittaker («Oh, comment ? Qu’ouis-je ? Une femme dans le rôle du Docteur ? Mais c’est intolérable !»). Puis, définitivement convaincue par cet univers, j’ai décidé de revoir l’intégralité de la série (depuis le reboot en 2005, l’ère moderne de Doctor Who quoi).
Le dernier Docteur, interprété par l’incroyable, l’extraordinaire Ncuti Gatwa, possède une belle version du TARDIS (qui semble assez similaire à celui de Jodie, mais non, y a bien quelques différences). Je me suis dit : et si on le modélisait dans Blender ?
Allons-y !
On commence donc par un « blueprint », et du coup le bleu est justifié ici. Ce schéma des lignes principales du TARDIS, ainsi que l’échelle et la disposition de ses différents éléments, fait avec l’aide de captures d’écran tirés de la série (épisode The Church on Ruby Road, avec l’aide aussi de The Giggle).
Dans Blender ensuite. Vous allez voir, c’est un peu comme si je construisais en « vrai » le TARDIS. Mais de toutes façons c’est prévu, je compte bien me fabriquer le mien avec du bois !
Donc je place ce « blueprint » dans le logiciel. Ça me servira de guide.
J’étais certaine d’avoir plus de captures d’écran des étapes intermédiaires, mais faut croire que non. Donc voici ce que ça donne après l’ajout de diverses formes. Le toit n’est pour le moment pas encore installé. Mais rien que là, c’est déjà pas mal je trouve 🙂
Détail sur la modélisation d’une des deux poignée de porte de l’engin. Modélisation assez compliquée, pas toujours satisfaisante, mais en fin de compte, j’ai pu réaliser quelque chose qui colle assez bien aux photos de référence. Notez le lettrage, intégralement en 3D (je n’allais pas utiliser de textures).
La forme générale du TARDIS est désormais complète. Des modifications interviendront plus tard, toujours sur les poignées de porte, mais aussi sur la lampe, qui n’est jamais visible en gros plan sur mes références. Fabriquer la serrure fut assez amusant, c’est un détail mais il est important.
Et avec la couleur de base appliquée sur tout les éléments. J’insiste particulièrement sur le fait que j’ai traité chaque planche comme un objet à part entière. Ce n’est pas un objet solide. Note : le POLICE PUBLIC CALL BOX c’est une texture.
A propos de textures. LE TARDIS est en bois, et cela se voit bien sur les photos de référence. Et cela tombe bien : j’ai du bois à la maison. Donc voici le plan. Photographier mes plus belles planches. Celles-ci serviront de base pour ajouter du relief et intervenir sur le spéculaire et l’intensité de mes matériaux.
Voici un extrait de ma bibliothèque de textures, non traitée ici.
J’ai ensuite importé ces photos dans Darktable, je les ai passé en niveaux de gris (j’ai pas besoin de la couleur ici), et recadrées évidemment.
Dans Blender, je commence à ajouter ces textures. Et de suite, ça semble bien meilleur. J’essaie de faire en sorte qu’on ne puisse pas trop voir de répétitions. En effet, je n’avais pas autant de textures que j’ai de planches dans ma modélisation. Donc certaines textures sont utilisées plusieurs fois, mais avec un positionnement différent, pour donner l’impression que chaque planche est unique.
Désormais, le TARDIS est intégralement texturé bois. J’en ai profité au passage pour donner du métallique aux poignées et à la serrure.
Rendu de la modélisation dans une ambiance coucher de Soleil. Référence à la régénération de la 13ème Docteur en 14ème Docteur. Voyez comme les textures boisées influent sur la réflectivité du matériau. Je suis assez satisfaite du résultat ! Notez au passage que j’ai également texturé les fenêtres. Mais le résultat n’est pas encore à la hauteur.
La lampe du TARDIS restera vraiment la partie compliquée de cette modélisation. On ignore exactement où est placée l’ampoule, ainsi que la forme de la forme en verre qui l’entoure. Par ailleurs, je reverrai aussi la forme de la protection métallique noire qui chapeaute la lampe. Toutefois, résultat plutôt satisfaisant.
Mais voilà, j’ai mon TARDIS, celui du 15ème Docteur, achevé. Il reste encore des réglages à y faire. Certaines parties en bois sont beaucoup trop propres, trop régulières, notamment la base et le toit. C’est du bois, du vieux bois. Il n’est pas régulier en principe. Notez la protection supérieure de la lampe, que j’ai modifié une nouvelle fois après exament attentif de mes photos de références.
Pour conclure, l’objectif de cette modélisation est de pouvoir réaliser des incrustations du TARDIS. La seule que j’ai fait pour le moment c’est celle-ci, avec l’appareil sur une place dans ma ville. C’est pas parfait, mais je vais faire avec pour le moment !
Cela dit, je compte améliorer encore plus le photoréalisme de mes rendus, et je vais essayer de faire apparaître le TARDIS absolument PARTOUT !
Le Soleil est en colère.
Un pic d’activité comme on en avait plus vu depuis des décennies.
A sa surface, ça bouillonne, ça maelström, les lignes de champs magnétiques, parcourues de plasma surchauffé, éclatent.
Fracas. Explosions.
Et dans le silence absolu du vide spatial, la couronne elle-même, portée à plusieurs millions de degrés Celsius, est emportée.
En direction de la Terre.
Le lendemain, je décide d’immortaliser un groupe de taches solaire gigantesque.
Nous sommes le Vendredi 10 Mai 2024. A la veille de mon anniversaire, où je célébrerai 39 années passées à la surface de ce monde. J’ai sorti mon télescope 200/1000 équipé de son filtre Astrosolar pleine ouverture pour immortaliser cette image incroyable du Soleil, avec un groupe de tache immense. De mémoire, le dernier aussi gros date de 2003, quand à cette époque là, je faisais des relevés au dessin de l’astre du jour.
Détails de l’image : acquisition sur Canon EOS 70D, au foyer. 20 images alignées, empilées et traitées dans Lynkeos, avec un post-traitement dans Darktable.
Ce groupe de taches solaire est responsable de plusieurs éruptions solaires de classes M et X. C’est à dire de puissantes éruptions, capables de provoquer d’importantes aurores polaires.
Les particules solaires, chargées, ionisées, traversent avec fulgurance le vide interplanétaire. Elles semblent pouvoir voyager à tout allure, tout droit dans les confins du Système Solaire. Mais quelque chose se produit auquel elles ne s’attendaient pas. Un champs magnétique les dévie. Pas n’importe lequel. Le notre. Celui dont l’existence a permis à la vie d’émerger.
Mais elles sont nombreuses, très nombreuses, parcourues de charges électrostatiques pouvant faire plier n’importe quel champs. Elles poussent elles poussent. Elles semblent vouloir toucher la Terre. Finalement, la Terre gagne.
Sur les forums d’Infoclimat, dans le sujet consacré au suivi de l’activité solaire, c’est un bouillonnement. Cette activité solaire n’est pas passée inaperçu dans l’œil des spécialistes. Et il est annoncé un formidable spectacle nocturne. En effet, la bouffée de particules solaire sera telle que des aurores boréales pourraient être visible en France. Partout en France. Je suis tout ceci avec attention, étant moi-même membre active au sein de la communauté de passionné.e.s de météo, dont l’association fêtera ses 20 ans, le 11 Mai également.
Je me dis que cette fois-ci, je vais faire les choses bien. Trouver un très bon point de vue dans les alentours de Saint-Astier. Et j’en trouve un : au sommet du village Léguillac-de-l’Auche, au lieu-dit Les Granges. Et le ciel est au beau fixe, avec des hautes-pressions depuis quelques jours, l’air est sec, sans nuages. Et la Lune est encore jeune, donc elle ne va trop gêner les observations.
Le repas terminé, je me dirige vers ce point de vue inédit pour moi. Le Soleil est déjà couché, le crépuscule est là, mais il s’éteint de minute en minute.
Remarquable point de vue, bien dégagé sur presque tous les horizons.
Les particules solaires survolent les pôles terrestres, suivant les lignes du champs magnétique de la planète. Mais elles vont vite, très vite. Trop vite. Et de nouveau, quelque chose auquel elles ne s’attendent pas. Elles reculent, elles repartent vers la Terre. Elles pourraient presque la toucher.
Le ciel s’assombrit. Mes yeux croient distinguer quelque chose. Serait-ce ?
Les particules solaires heurtent violemment d’autres particules, des atomes. Des électrons sont éjectés de leurs orbites. Ce faisant, des photons sont produits, qui partent déjà à la vitesse considérable de 299 792 kilomètres par seconde.
J’ai du mal à y voir, je prends une photo.
Patience.
Je prends une autre photo.
Les photons sont tellement nombreux que les ténèbres s’illuminent. De partout.
Oui ! C’est bien ça. L’aurore boréale est là. Fantomatique. Presque insaisissable au regard. Je n’en reviens pas.
Une autre photo. Vite !
Je n’en crois pas mes yeux. Enfin ! Une aurore boréale ! La toute première de ma vie. Je me précipite, je ne veux rien manquer.
Je ne le sais pas encore, mais je m’apprête à vivre l’une des nuits les plus inoubliables de mon existence.
Les Anneaux de la Terre.
Cela faisait longtemps hein ?
J’ai décider de m’y recoller en reprenant la modélisation Blender, mais avec les nouvelles technologies qu’offre les versions les plus récentes (volumes, Cycles, nœuds de matériaux).
Plus facile à dire qu’à faire. Donc j’ai du tout refaire. Page blanche. Car mes précédentes modélisations ne fonctionnaient plus dans ces nouvelles versions de Blender, et qu’en plus elles ne me convenaient plus (une machine complexe de nœuds de compositing).
Par dessus le marché, difficile de travailler convenablement sur un iMac 2014 tournant avec un i5 2.4 Ghz et un « GPU » Intel Iris Pro 1536 Mo.
Donc je me suis retournée, vers la machine de mon coloc, qui offre une solide configuration à base i5 13600 KF et un GPU Nvidia RTX 4080. Donc on est bien 🙂
Assez discuté config. Les deux rendus que j’ai pu faire :
J’ai enfin pu réaliser mon rêve ici, avec l’illumination du côté nuit de la Terre par la lumière des Anneaux (ceux-ci n’émettent pas de lumière, ils renvoient juste la lumière solaire). L’atmosphère est également convaincante mais nécessitera des réglages supplémentaires.
Second rendu. Encore une fois satisfaite. Particulièrement contente de l’effet de relief des nuages, et du fait que l’ombre des Anneaux n’est pas nette comme un rasoir. Car contrairement à Saturne, la Terre est nettement plus proche du Soleil, celui-ci offre un diamètre apparent plus important, et donc une surface de diffusion plus large (d’où les ombres floues qu’on peut voir dehors quand il fait Soleil).
Pour le moment, c’est encore un prototype, il reste plein de choses à faire :
En tout cas, je compte continuer le travail sur les Anneaux, cela faisait plus de 10 ans que j’avais tout laissé de côté.