Curiosity est hissée sur le plateau de la crête Vera Rubin. Sa vue est sans pareille. La vue la plus spectaculaire jamais obtenue depuis la surface d’un autre monde. Ce monde, c’est Mars. Le rover a pointé sa caméra la plus puissante pour obtenir ce panorama saisissant de son site d’atterrissage au cœur du cratère Gale. Devant un paysage caillouteux, se dressent, comme les ruines d’un autre temps, les buttes Murray. A l’arrière, à la douceur contrastant vivement avec l’aspect brut de l’endroit, les dunes Namib. Tous ces endroits ont été explorés par Curiosity. Et au loin, les immenses platitudes du fond du cratère, qui se terminent par ses montagnes, qui forment des remparts, aussi haut que les Pyrénées sur Terre. Si je ne devais retenir qu’une seule image devant résumer Mars, ce serait celle-ci.
Curiosity has reached the summit of Vera Rubin ridge. The view is like no other. The most spectacular view ever taken on the surface of another world. This world, is Mars. The rover have pointed her most powerful camera to capture this breathtaken panorama of her landing site, in the heart of Gale Crater. In front of a cobbled landscape, reach, like ruins from an other time, the Murray buttes. Just behind, with a smoothness contrasting sharply with the raw look of the place, Namib dunes. All of these places were explored by Curiosity. And far away lays the deep plains of the crater, which ends with is mountains, tall as the Pyrénées on Earth. If I had to keep one image that could contains all of Mars, I would choose this one.
Le 15 Septembre 2017, la sonde Cassini nous disait adieu en plongeant dans l’atmosphère de Saturne, après une mission de 13 ans. La sonde a donc consommé ses dernières réserves d’ergols pour une ultime manœuvre la conduisant dans l’atmosphère de la géante aux anneaux. Cette mission fut incroyable, couronnée de succès et offrant un nouveau regard sur Saturne et son système.
Il m’est déjà arrivée de traiter les images des caméras de la sonde, mais pas autant qu’avec Curiosity&Co. J’ai pris la décision de rendre hommage à toute la mission en composant la toute dernière mosaïque jamais faite par la sonde. Un travail délicat, qui n’est pas parfait certes.
Merci à Cassini et à toute son équipe !
On 15th September, 2017, Cassini said goodbye with a dive into the atmosphere of Saturn, after a 13 years mission/ The spacecraft consumed her last drops of carburant for an ultimate maneuver conduct her in the atmosphere of the ringed giant. This mission was incredible, way beyond expectations, and offered us a new look on Saturn and its system.
Time to time I processed some of the pictures sent by the spacecraft, but not as much as with CuriosityCo. I took the decision to pay my tribute to the whole mission by composing the very last mosaic ever taken by the spacecraft. A delicate task, not so perfect yet.
Cassini and her team : THANK YOU !
Curiosity est enfin arrivée au sommet de la crête Vera Rubin au Sol 1812. L’occasion de célébrer ceci avec une carte postale.
Curiosity has finally reached Vera Rubin ridge summit on Sol 1812. A good occasion to celebrate this with a Postcard.
En cette fin de soirée du 14 Août, qui fut une journée marquée par un pic de chaleur correct pour la saison (34.6°C de tx relevé à Bergerac-Roumanières, moi je dis que c’est correc’). Donc bref, la porte du salon qui donne sur le balcon était grande ouverte, histoire de faire circuler un peu de fraîcheur, tandis qu’Arté diffusait Sa Majesté Des Mouches, film qui souleva chez moi un intérêt inattendu. Sauf que.
Sauf que voilà, j’entendais un bruit de fond ressemblant à du tonnerre. Assez incrédule je me dis que c’est sans doute quelques camion ou autre qui circule. D’autant qu’il n’y avait pas de flashs dans le ciel, donc bon. Sans parler de la modélisation Arôme qui était littéralement à pleurer et ne montrait rien de spécial.
«Allons voir le radar pluie quand même histoire de.» me dis-je intérieurement, avec cet emploi de la 1ère personne du pluriel signifiant que- Rien en fait. On s’en moque, non ? Donc le radar. Et voilà le machin qu’il y a l’écran :
Et merde. Et merdemerdemerde. Qu’est-ce que ça fout là ça ? Je suis même pas préparée pour sortir là. Et c’est très électrique d’après la carte indiquant l’activité foudre.
Alors : remise de la carte SD dans le boitier, contrôle de la batterie : c’est à fond. Je choppe le trépied. Et en route. Bon, pas très loin quand même, sur un palier contre un bâtiment de la résidence, avec un point de vue pas trop moche donnant sur l’Ouest, en gros.
L’activité électrique est très « panoramique ». Ça va un peu dans tous les sens, et nombreuses sont les décharges en nappe. De ce point de vue je ne peux saisir que ce cliché, avant d’être forcée de rentrer et devoir photographier depuis le balcon (ce qui est loin d’être un inconfort).
Oui il y a un grosse goutte de flotte sur la photo. Zut ! Toutefois, observation très intéressante sur ce cliché, qui montre une décharge en nappe de grande ampleur, qui illumine toute la face inférieure de l’orage, qui présente par ailleurs une base élevée et peu consistante. Il ne m’en faut pas plus pour déduire que c’est un orage en fin de vie, et qu’il n’en n’a sans doute plus pour longtemps avant de s’évaporer. Mais tant que le potentiel électrique est là, il continuera à produire de longues décharges ramifiées. Ce qui s’avérera être le cas.
On va bien finir par le garnir cet été 2017 ! Parce que oui, force est d’admettre que -excepté le 18- ce mois de Juillet fut assez décevant en terme d’activité orageuse, même si ça et là il y eu quelques crépitements intéressants, notamment en matinée du 29 Juillet, avec des orages de moyenne couche.
Bref, Juillet devait se terminer par une nuit orageuse, au vu des modélisations qui annonçaient la formation de cellules sur le département, celles-ci devant s’évacuer rapidement en direction du Nord-Est et y devenir plus virulente. C’est donc sans surprise que au moment du coucher de Soleil nous (oui, nous : mon compagnon et moi) assistions à l’éclosion de cellules orageuse de moyenne couche. A ce moment là nous étions sur la rive droite de la Dordogne, parfait endroit pour observer cette évolution.
Et puis sur le radar cela forme des grappes de cellules qui évoluent assez rapidement. A Bergerac il ne tombera que quelques gouttes.
Puis je tente de faire quelques clichés de l’activité électrique, sans vraiment beaucoup d’espoirs car je n’ai ni mon trépied, ni l’obscurité suffisante. Toutefois je parviens à saisir un bout d’arc électrique, sur fond de long rideau de pluie.
Et.
C’est tout.
On rentrera à notre appartement, les orages s’étant évacués vers des contrées plus septentrionales, il ne reste plus qu’à aller se coucher (tardivement pour nous, d’ordinaire à 1h00 du matin).
Alors !
Donc voilà, après deux flops, fallait espérer que la règle «Jamais deux sans trois» puisse être invalidée. Et ce fut chose faite la nuit dernière, avec une belle activité orageuse mettant un terme à plusieurs semaines sans saveurs mais non sans chaleur.
C’est depuis le pays basque espagnol que la délivrance kéraunique proviendra, avant de remonter tranquillement tout le long de l’Aquitaine, franchissant d’abord les Pyrénées, puis Biarritz, le bassin d’Arcachon avant de se perdre en région girondine et périgourdine.
Voici un peu la tronche du machin peu avant que je me mette en selle :
Orage de chaleur assez caractérisé, la base des courants ascendants (non visible ici) est large et par conséquent il ne faut pas se laisser leurrer par le radar pluie qui montre des précipitations lointaines alors que le ciel en Dordogne commençait à se charger.
On a attendu un peu avant d’y aller toutefois.
A ce moment là, je suis sur le Vieux Pont de Bergerac, et j’assiste à un spectacle que je rêvais de voir se produire depuis cet endroit précis : un arcus en début de soirée !
Cet arcus n’est pas menaçant véritablement (il manque pas mal de « dents » ou « crochets » vers le bas, signes de rafales destructrices), mais il a une belle bouille, et une partie de sa structure est détachée de la base des courants ascendants.
Autre vue, un peu plus large sur la structure.
L’arcus passera rapidement au dessus de nos tête, avec de belles bourrasques de vent, soulevant la poussière … et nous arrosant de l’eau du jet placé sur la Dordogne (visible au centre de l’image ci-dessus).