Ce Dimanche, je me suis changée en tourimse et j’ai arpenté les rues du Vieux Sarlat. Il faisait beau, c’était estival. Voici donc votre quota de vieilles pierres qui fleurent bon les Temps Ancestraux et le Patrimoine Eternel. Comment ça j’en fais trop ?
Je met les photos sans commentaires (sauf la dernière peut-être) car je ne sais pas trop quoi dire, les photos parlent d’elles-même et présentent un centre historique sarladais particulièrement riche et préservé (contrairement à celui de Bergerac que je trouve pauvre en comparaison). Quoiqu’il en soit, une très belle petite ville 🙂
Ouais parce que je vous ai pas dit mais j’ai fais un petite sortie astro vers Gardonne, avec un ciel un peu mieux que celui de Bergerac. Mais je n’ai pas fais suffisamment d’images pour que cela mérite un article. Donc je tanque ça ici, sans aucun rapport avec la vieille pierre.
Ci-dessous un filé sur le ciel étoilé avec la Lune croissante qui décroit sur l’horizon (krrkrrkrr). J’ai omis de flanquer l’APN en RAW, du coup pour l’élimination des pixels chauds, on repassera.
Et puis Jupiter, que j’ai voulu imager avec mon 500mm Starblitz. C’est pas mal mais ça ne casse pas 5 pattes à un T-Rex. Résumé du protocole : acquisition en recadré 5x en 1920x1080p sur 70D derrière un 500 f/6.1 de Starblitz. 658 images exploitées, alignées et additionnées sous Keith’s Image Staker, masque flou et ondelettes, réalignement RGB et voilà le résultat. On distingue quand même bien les bandes tropicales de Jupiter, mais c’est tout. Quoiqu’il en soit, je peux faire mieux (attendre que la planète soit plus haute dans le ciel, m’équiper d’un doubleur ou tripleur de focale).
Mercredi 18 Avril, c’est le soir, après une journée précocement chaude et estivale, je décide de tirer le portrait de la Lune qui devait être proche de l’amas ouvert des Hyades, dans la constellation du Taureau. Ayant une voiture, cela me permet de trouver des horizons dégagés, et j’en trouve un à l’ouest de Bergerac.
Dans mon précédent article je vous montrais des images de petites cellulounettes de rien du tout caractéristiques des cieux de traîne hivernaux.
Passons à la dimension supérieure avec des orages cette fois-ci. Les premiers orages du printemps, qui ont la mesure de véritables orages estivaux. C’était un bonheur de les observer et pour la première fois de bénéficier moi-même du point de vue imprenable de Malfourat. Allez, c’est parti pour un long article, richement illustré en photos. La sélection a été difficile vu la grande quantité d’images récoltées.
Ces évènements se déroulent entre 16h et 23h15. Avec trois orages adoptant le même comportement et possédant des structures remarquables, par ailleurs assez identiques.
Je savais que des orages allaient se former en cet après-midi du Mardi 3 Avril 2018. Toutefois, j’avais mal anticipé le début, quoique la modélisation Arôme du jour-même eut pas mal de retard. Il est un peu moins de 16h et je me dirige (avec mon compagnon sur le siège passager-e de ma Clio), plein Sud, pour aller à Malfourat, sur la commune de Monbazillac. Voici l’état du radar pluie à cet instant :
Le ciel est assez couvert, avec une instabilité à l’étage moyen très marquée. Au loin, la cellule orageuse se signale par des bases de courants ascendants sombres et denses. On a là un système jeune et bien structuré. Cet orage ne passera pas inaperçu en Dordogne…
La base du courant ascendant est nette, et évolue rapidement. Régulièrement, des stratus fractus se forment et viennent abaisser le niveau de condensation vers le sol.
Et visiblement, les forts cisaillements de direction entrainent la formation d’un tuba, aussi bref qu’imposant ! Au jumelles, la rotation rapide du vortex ne trompait pas sur la nature tourbillonnaire de l’appendice nuageux.
L’orage s’approche et dévoile sa structure, en forme d’arc. Notez la base des courants ascendants, qui est large et dénuée de précipitations, celles-ci étant rejetée en majorité à droite.
Les giboulées de Mars, qui sont des averses qui peuvent prendre un caractère orageux, sont bien souvent l’occasion de réviser un peu à l’approche de la saison orageuse printanière et estivale. Pour ce faire, j’ai été à Malfourat, un point de vue assez élevé sur la vallée de la Dordogne avec Bergerac au milieu.
Les cieux de traine active sont particulièrement favorables l’éclosion de cumulo-nimbus, format miniatures. Miniatures car ce type d’activité convective se déroulant à l’arrière de fronts froids, la tropopause est plus basse que d’habitude (on parle dès lors d’anomalie de tropopause, ou de tropo’ comme on dit dans le milieu). et limite le développement vertical des structures.
Le fait de pouvoir disposer d’un véhicule va me permettre enfin de pouvoir bouger un peu plus et avoir de meilleurs points de vues sur les orages.
Sur mon point de vue le vent souffle vraiment fort, rafales sans doute de l’ordre de 80 km/h voire 90 km/h. J’observe les enclumes des cellules Sud. Mais je me dis qu’avec un tel vent, comment la convection peut elle encore continuer ?
Alors que je me dis que bon, ce serait pas mal de rentrer, tu vois bien que c’est mort, non ? Je me décide à revenir à la rose des vents (vous ai-je dit que la Tour des Vents aka Malfourat est pourvue d’une rose des vents qui sert de table d’orientation aux quidams ?) et aperçoit de l’agitation en provenance de l’Ouest.
Au Sol 1943 Curiosity a réalisé un autoportrait MaHLI. Du coup, c’est une bonne occasion de réaliser une nouvelle carte postale. Ciel de synthèse évidemment. J’aime bien ces images MaHLI qui montrent de belles nuances de couleurs.
On Sol 1943, Curiosity was taken a MaHLI self-portrait. So, a perfect occasion to make a new postcard. I particulary like those MaHLI pictures because they are showing beautiful color nuances.
Enjoy !
Au Sol 1903, après avoir enfin atteint la crête Vera Rubin, Curiosity saisissait un magnifique panorama couleur complet du site autour de lui. Et quelle vue ! C’est bien simple : l’uns des panoramas les plus spectaculaires jamais enregistré.
Et il me fallait faire les choses bien. Notamment à la faveur de l’aide précieuse de Doug Ellison, chargé régulièrement de programmer des panoramas Navcam au JPL. Ce sol-ci, il a commandé au rover de prendre une série de clichés du rover lui-même, dans sa globalité, peu avant que celui-ci ne commence la longue procédure d’intégration Mastcam34. Le but ? Pouvoir compléter ce panorama comme tant d’autres qui n’intègrent pas le rover dans la scène. Et je suis parvenue à faire un résultat jamais obtenu auparavant : un panorama réellement complet et couleurs !
Le travail ne fut pas simple : tout d’abord les images Mastcam ne furent pas envoyées en couleur mais en noir et blanc avec matrice de Bayer. Ensuite, il me fallait faire correspondre images Mastcam et images Navcam de façon à ce qu’elles puissent bien se compléter. Après, la mise en couleur de la scène Navcam. Enfin, l’ajout d’un ciel de synthèse, crée à partir d’une base fournie par Steve Albers via UnmannedSpaceflight.
Le résultat est disponible ci-dessous.
On Sol 1903, after reached Vera Rubin Ridge, Curiosity was taken a beautiful color panoramic of the surroundings. And what a view ! It’s simple : it’s one of the most spectacular panorama ever recorded.
And I wanted to do things right. With the very helpful initiative of Doug Ellison, in charge of programming Navcam panorama at JPL, the dream was reachable. This sol, he commands the rover to take a set of pictures of the rover itself, full body, just right before a full Mastcam34 integration. The goal ? To complete this panorama because most of them don’t include the rover deck. And I did manage to have a result never obtain before : a true complet color panorama !
The process was not simple : first, Mastcam pictures weren’t downlinked in colors but in greyscaled-jpeged-Bayered form. Then, I had to match Mastcam and Navcam images in order to have a smooth transition between them. After, the colorization of the Navcam scenery. Finally, adding a synthetic sky with the help of an image provided by Steve Albers, via UnmannedSpaceflight.
The result is available below.