Au Sol 2417 (25 Mai 2019), Curiosity a tourné ses caméras sur le ciel, pour capturer des nuages qui n’avaient jamais vraiment été observés sur Mars. Des nuages noctulescents.
J’avais, à l’époque, réalisé l’assemblage à partir des images jpeg immédiatement disponibles. Voici le résultat :
On Sol 2417 (May 25. 2019), Curiosity pointed her cameras toward the sky in order to catch clouds never really observed on Mars. Noctulescent clouds.
I had back in that time stitched the panorama from the jpeg pictures available then. Here is the result :
Mais bon, bien qu’assez bon, le résultat n’est pas impeccable. Il m’a fallu beaucoup de travail sous Hugin pour que les images fusionnent bien entre elles.
Le temps passe et les images du Planetary Data System furent disponibles. J’ai pu enfin les travailler pour obtenir un résultat plus appréciable, que voici.
But, whereas quite good, the result is not clean. I had to work the frames quite a bit to have a seamless panoramic.
Time’s passing. Pictures from Planeteray Data System are available. I finally had the occasion to work them to give a better result, see bellow.
La différence est sensible, avec des détails plus fins également. Mais je ne pouvais pas m’arrêter là, et j’ai fait une version colorisée, dont les couleurs ont été prélevées sur diverses images, dont un jeu d’images Mastcam réalisées sur d’autres NLC.
We can catch the differences, with finer details. But, I couldn’t stop there, so, I made a colorized version, using various image like a set of Mastcam pictures taken on other NLC.
Une nouvelle année s’achève, une nouvelle année commence. Laissant derrière nous les 10’s et ouvrant les 20’s (même si *ahem* la décennie n’est pas terminée…). Je me suis permise donc avec ce visuel de mettre à l’honneur l’Art Déco, que j’aime tout particulièrement (sic !).
Année qui fut très décevante sur le champs des orages. Si 2018 fut une année incroyable, l’année suivante, fut au contraire -elle- incroyablement pauvre en activité kéraunique. Preuve en est : le dernier article date de … Juin.
Alors certes, il y avait aussi mon travail d’imagerie spatiale. Il a été maintenu, tout au long de l’année, même si cela n’a pas été suffisant pour le publier ici-même. Je me suis tournée vers les images brutes de la sonde Parker Solar, de la NASA, chargée d’étudier le champs de poussières et la couronne solaire à l’intérieur de l’orbite de Mercure. Les images de cette mission sont tout bonnement magiques, à tel point que je m’en suis occupée.
Voici quelques unes de ces images, colorisée, avec la Terre, en son centre. Le Soleil est lui, à gauche, hors cadre (imaginez-le à environ 1200 px en dehors du bord gauche) :
J’ai également plusieurs vidéos en cours de préparation. Voici un exemple ci-dessous, et en avant-première 🙂
J’avais commencé à travailler sur une gigantesque mosaïque martienne, produite par Curiosity, début Décembre. Mais je n’ai pas pu continuer, pour le moment, car mon père est décédé, le 6. Je ne ferai pas de paragraphe spécial à ce sujet, ce blog est dédié à mes productions, pas mes confidences personnelles. Je compte toutefois parvenir à produire cette mosaïque exceptionnelle.
Cette année, bien que compliquée à plusieurs points de vue, m’aura permis toutefois de retrouver un télescope. Un 200/1000 sur EQ5.
Pour finir, quelques images non publiées, d’activité orageuse. Trop peu d’images pour qu’elles figurent dans leur propre article, mais elles se devaient d’être publiées.
Pas de point statistique visites blog et site. Celles-ci sont suffisamment mauvaises pour ne pas en plus les féliciter !
J’espère que nous passerons toustes une belle année 2020.
Damia Bouic
Quand le temps-réel fait un joli croc-en-jambe à la modélisation…
Je m’explique.
Voici ce que le modèle Arôme prévoyait pour le département. De jolies cellules orageuses, jeunes et vigoureuses, allaient se former presque sous nos yeux, promettant un beau spectacle.
D’ailleurs, ce soir là, le radar semble se diriger en partie vers cette modélisation. C’est le moment où je décide de partir, tranquilou, vers mon spot favori, qui ne m’aura vue que deux fois cette année (oui, les orages, vous êtes où là ???), c’est-à-dire : Malfourat.
Du coup, en attendant que les cellules se mettent doucement en place sur la limite 24-47, je me pose et photographie le joli coucher de Soleil, sur le thème, évident, de la convection.
Plus largement. On voit que ça se bouscule pas mal sur l’horizon. Mais je ne m’alarmerais pas plus que ça.
En fait, personne ne s’alarme. Je ne prends même pas comme signe évocateur cette silhouette d’ours, ou de loup, qui se dessine dans les nuages, en contre-jour.
Ni même sur la beauté de ces tours de cumulus congestus.
Je finis quand même pas regarder sur le radar. Et … euh…
QUOI ??
Je resterai un long, très long moment sur mon point de vue, à guetter l’horizon Ouest. A repérer les premiers flashs à mesure que la nuit s’immisce tout autour. Tentant quelques photos, sans succès. Trop clair. Peux pas tenter le 400 iso.
Finalement, de la foudre se manifeste, et je parviens à la photographier. Canal très rouge, car très loin.
Et le radar à l’heure correspondante :
Comme vous pouvez le voir, c’est loin. Une petite cellule tente de se former sur le « nez » du département de la Dordogne pendant ce temps.
Cela sera la séance photo la plus immobile et la plus zoomée que j’aie jamais fait depuis les coups de foudre extranuageux saisis depuis Notre-Dame-de-la-Garde, à Marseille. C’était un autre temps dans ma tête…
Nouvelle foudre. Un peu moins rouge, un peu plus proche. Constatez les nombreuses ramifications.
Pas mal de temps s’écoule. De nombreux clichés sont inintéressants.
J’ai oublié de préciser qu’un vent d’Est à décoiffer Crowley n’arrêtait pas de souffler.
Nouvel impact de foudre, bien plus lumineux. Regardez le début de structuration devenant visible avec l’avancée de l’obscurité.
A la faveur des très nombreux intranuageux, la structure de cet orage, assez particulier je dois dire car celui-ci, ou plutôt devrais-je dire, ceux-ci car il s’agit d’un complexe multicellulaire, s’est formé à l’étage moyen, planant à une hauteur inhabituelle. Raison pour laquelle ses courants ascendants (bases lisses) sont bien visibles, malgré la distance (100 km environ).
Et ici, on devine bien un arcus multicouche, avec des nuages laminaires.
La photo suivante est plus évocatrice.
Ainsi que la suivante encore.
Le radar à ce moment là ressemble à ceci.
Pour ensuite ressembler à ceci.
Deux lignes multicellulaires, donc une temporairement en arc au NE, s’organisent.
Je continue les clichés, en me déplaçant un peu, ouvrant un peu l’angle de champs. Spectacle toujours aussi impressionnant. Les coups de foudre sortent un peu plus de leur tanière.
Notez le nuage laminaire.
Je me déplace pour avoir une meilleure vue sur l’horizon NO, où désormais la majeure partie de l’activité électrique se concentre. Un peu plus de décharges qui se déroulent à l’horizontale (décharges rampantes). Signe que le multicellulaire est en phase d’étalement.
Le cliché ci-dessus sera le dernier véritablement bon de ce système orageux, qui m’aura tenue en haleine durant près de trois heures.
Je tenterai de photographier une jeune et éphémère cellule orageuse, un peu surprenante, passant à l’Est.
Visible ici sur le radar.
Celle-ci aura une courte durée de vie, mais sera très électrique, produisant un vrai spectacle au dessus de Monbazillac et son château.
C’est avec encore quelques décharges intranuageuses loin sur l’horizon Nord que je rentrerai. Sans essuyer la moindre goutte de pluie, par ailleurs.
Commençons cette nouvelle année par un phénomène astronomique toujours merveilleux à observer : une éclipse totale de Lune. Rien de particulier concernant celle-ci, si ce n’est que la prochaine aura lieu d’ici trois ans (la prochaine visible dans sa totalité, entendons-nous).
L’occasion pour moi de vraiment mettre à l’épreuve mon objectif catadioptrique de 500mm.
La situation était loin d’être gagnée, avec un ciel envahit de nuages bas, qui persistaient. Toutefois, la modélisation Arôme (modèle à maille fine de Météo-France) montrait que nous pourrions bénéficier d’une éclaircie à peu près au moment de l’éclipse. Et ce fut le cas !
Nous voici donc à Malfourat, mon point de vue consacré aux orages plus habituellement.
La sonde InSight s’est posée sans encombres sur Mars, dans la région d’Elysium Planitia, le 26 Novembre 2018.
Au Sol 10 de sa mission, l’atterrisseur a pris son tout premier panorama du site d’atterrisage. Malgré quelques difficultés, j’ai pu en réaliser l’assemblage, et même proposer une carte postale pour ce panorama.
InSight has safely landed on Mars, at Elysium Planitia, the 26th November of 2018.
On Sol 10 of her mission, the lander took a panoramic of her landing site. Whereas some difficulties, I could stitch this panoramic, and even propose a Postcard.
En cette fin de Septembre, une situation anticyclonique exceptionnelle règne sur l’Europe de l’Ouest. Une occasion rare de voir le territoire français métropolitain vierge de tout nuage (sauf pour le Languedoc-Roussillon qui connaît quelques cumulus).
Une image MODIS, assemblée et retravaillée par mes soins, à 250 m/px.
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