Le retour de l’automne et des températures plus basse ne servent pas finalement complètement à rien, le ciel s’en trouve parfaitement dégagé dès les premières hauteurs. Voici le lever de soleil avec comme acteurs principals les Alpes, et plus particulièrement le massif du Mont Blanc. Du fait que l’on approche doucement du solstice d’hiver, le soleil se lève de plus en plus au sud, et donc presque »derrière’ le massif Alpin, pour des contrastes magnifiques à l »aube. Pour une idée des distances, le Mont Blanc se trouve à environ 215km de moi au moment des photos, prises à Corcelles les Monts à côté de Dijon vers 8h, 575m d’altitude.
A mon arrivée vers 7h50(un peu en retard) voici le massif qui se dessine très nettement sur l’horizon sud-est. Les connaisseurs en météorologie auront de suite distingué le nuage qui recouvre le sommet du Mont Blanc, il s’agit bien d’une Lenticulaire (souvent annonciateur de changement de temps).
Une vue un peu plus rapprochée, si on est attentif on devine les Monts Jurassien plus sombre qui se distinguent devant le massif Alpin. Leur altitude et leur distance (environ 130km) ne suffisent pas pour mon grand bonheur à me masquer les plus hauts sommets des Alpes.
Du fait du hasard, l’axe visuel entre moi et le Mont Blanc passe presque parfaitement sur le Mont Jurassien de Dole, Mont connu du Jura reconnaissable par son grand radar météo, voici un montage fait début 2009 entre une prise de vue Dijonnaise et une prise de vue faite vers Dole:
Une dernière image juste quelques secondes avant le levé du soleil qui effacera petit à petit la chaine Alpine de l’horizon. Les nuages ont pris une belle couleur durant quelques minutes, on voit toujours le massif Alpins sur la droite:
Étant un grand amateur des phénomènes météo de basse couche (brouillard), je tente une prise de vue côté opposé du soleil, mais le brouillard n’est pas encore vraiment au rendez vous, je capture la scène car les couleurs automnales sont assez chaleureuse même par manque de lumière à cette heure ci, a peine 8h50.
Un autre phénomène que j’observe rarement, il s’agit d’une gloire. Celle ci n’est pas très impressionnante, mais elle est visible. Cela se produit quand le soleil, bas sur l’horizon et que la rosée recouvre la végétation par temps humide. C’est une couronne qui se forme autour de l’ombre générée par un quelconque objet ; elle est due à la diffraction de la lumière dans les gouttelettes d’eau. Dans mon cas la couronne jaunâtre de lumière me ‘suivait’ dans le champs en même temps que mon déplacement:
Une reprise de mon panorama visible ici, de façon à avoir un aspect plus photographique avec surtout ajout d’un ciel de synthèse.
Et puis en « bonus » une version fond d’écran, avec trois résolutions.
1440*900
1280*1024
1680*1050
J’ai fait une sélection de ce que sont pour moi les meilleures images de ce périple, un peu carte postale pour certaines. Attention, ces vues ont été retouchées de façon à accentuer l’émotion que j’ai pu avoir de ce trajet pédestre. Je les donne dans un format plutôt respectable de façon à pouvoir bien en profiter.
Luminy à Marseille, le 8 Octobre au soir. Je suis comme tous les soirs devant mon macbook pro, à parcourir les sites webs, dialoguer sur IRC, écouter de la musique, chouchouter mon blog, voir si il n’y a pas quelques images intéressantes à traiter des rovers martiens.
La nuit est calme. Quelques nuages nocturnes passent paresseusement devant une Lune gibboyante.
Quand l’image satellite me montre ça :
Un énorme orage s’est formé sur le SO et se déplace dans une franche direction Est. Cet orage semble vraiment déterminé à en découdre avec la Cité Phocéenne car même s’il ne progresse pas à vive allure, il garde sa consistance depuis le début, alimenté, régénéré en permanence par de nouvelles cellules sur une Mer Méditerranée encore chaude de l’été qui s’éloigne inéluctablement.
A minuit quarante, décision est prise d’aller au Belvédère du Parc Naturel des Calanques du Sugiton. Et j’irais en VTT (car j’ai un VTT, bien qu’en mauvais état, il roule et c’est l’essentiel).
Check-up complet :
– Trépied photo? Go!
– Kodak Easyshare ZD710? Go!
– Jeu de piles pas suffisamment rechargées? Go!
– Boite en plastique façon Tupperware© pour protéger l’apn de la pluie? Go!
– Veste, et veste imperméable? Go!
– Poncho de pluie en plastique offert par une étudiante de Londre en voyage Erasmus à Rotterdam pour mon anniversaire au mois de Mai dernier? Go!
– Le sac à dos pour transporter tout ce fatras? Go!
– Moral et motivation? GO!!!!!!
Je gagne l’extérieur et enfourche mon vélo. L’orage est déjà proche. Une vraie « pile électrique ». Des flashs incessants, parfois violents. Et tout ceci dans le même silence, le même calme que ce début de soirée. Juste un vent de Sud qui semble comme se renforcer.
Atteindre le point de vue au Belvédère est plus difficile que prévu car le chemin monte. Je passe dans la forêt de pins, toujours sous ce véritable orage stroboscopique. Et puis j’arrive au point de vue. Je laisse mon vélo en contrebas car il faut prendre des escaliers taillés dans la roche calcaire pour accéder au sommet du monticule rocheux. Marcher dans ce lieu, à cet heure-ci, dans une telle ambiance est quelque chose de magique, jamais vu.
J’arrive un peu essoufflée près de la table d’orientation. Le vent s’est bien levé. Et puis à l’Ouest. A l’Ouest… Un vrai spectacle. Cela bouillonne dans cet orage gigantesque. Des flashs puissants me permettent de voir clairement les ondulations à la surface de la mer. C’est comme une armée qui avance inexorablement, une lame progressant à toute vitesse, éructant ses feux électriques. L’Apocalypse.
Je tente maladroitement quelques clichés dans l’extase du moment. Et mon apn qui semble être dans un état second lui aussi car il me dit que ma carte SD est saturée alors qu’il y reste 1.25 Go d’espace libre. J’utiliserais donc la mémoire interne, et avec des photos au format réduit, 3.1 Mpx pour avoir un peu de place.
Le rideau de pluie est dense, et masque la grande partie des impacts. Certains se produisent à l’avant mais je ne parviens pas à capturer ces quelques coups de foudre placés en éclaireurs par l’orage.
Je vois le massif de Marseilleveyre (à droite, sur l’horizon) disparaître dans les pluies.
Et puis, silence caméra. La pluie m’atteins. Je n’ai que le temps de me couvrir de façon étanche, redescendre et atteindre mon vélo. Et encore, il est trop tard. La pluie arrive violemment, dans un déluge. Une furie des eaux tombe du ciel. Je parviens toutefois à me couvrir du poncho étanche. Le bruit de l’eau frappant le sol est assourdissant. De plus, le ciel se déchire de nombreux éclairs du luminosité inouïe qui m’aveugle presque. Et tout ça dans un rythme ahurissant.
La pluie décrois légèrement. J’enfourche mon vélo et reprend le chemin en direction inverse. Déjà, il s’est transformé en torrent. J’évite tant bien que mal ces cours d’eau provisoire que je traverse « à gué ». Je parviens rapidement en face des studios universitaires. Je m’immobilise et m’aperçois que la pluie a considérablement diminué. Mais pas l’activité électrique. Je fais le point sur mon apn qui est parfaitement sec.
Voici les seuls clichés vraiment exploitables.
Il est 3h du matin et l’orage n’est plus visible que sous forme d’activité intranuageuse. Je décide de rentrer, avec un grand sourire aux lèvres.
Lors d’une mission d’une semaine au Pic Du Midi au mois d’Août, Romain Montaigut a réalisé une série de vidéos accélérées avec un simple appareil photo numérique réflex -un Canon EOS 350D avec un objectif Sigma 10-20 mm- sur trépied, prenant des photos à intervalle régulier. Il a ramené une grande quantité de vidéos en accéléré.
Cette vidéo est une compilation des meilleurs instants, montée avec Virtual Dub.
J’ai réalisé la bande son de cette vidéo. Nous avons collaborés étroitement ensemble par IRC pour être satisfait de notre travail.
La musique a été composée, mixée et arrangée avec GarageBand, sur un Macbook Pro, et quelques compositions ajoutées avec un synthétiseur Yamaha SY-22.
La vraie version lourde et HD se situe ici. Fichier AVI de 82.3 Mo.
Je vous invite également chaleureusement à visiter le site web de Romain : http://astrosurf.com/rom1
Il fait de l’excellent travail de photo astro, et non astro également.
C’est la première fois que je compose une telle bande son pour une telle vidéo. C’est souvent difficile d’être juste, et de penser comme si on gérait un groupe de musique de façon à ce que chaque instrument soit bien entendu.
Je n’en suis pas cela dit à mon premier coup.
J’ai malgré tout mis un certain temps à appréhender ce type de vidéo et surtout ma récente influence par le groupe de recherche Semiconductor m’ont ouvert la voie de nouvelles pistes de sonorisation de vidéos « astro ». Quelques influences aussi par rapport à Akira Yamaoka, le génialissime compositeur de toutes les BO du jeu Silent Hill (du 1er au dernier, et du film de Christopher Gans également). Une influence de plus longue date me vient de Jean-Michel Jarre dont j’assume mon statut de véritable fan.
Pour terminer, quelques images pour faire « making-of », c’est à la mode ces dernières années 😀
Capture d’écran de Garage Band
Et le studio (hum oui, si l’on veut).
Phénomène rare et suffisamment étonnant pour être souligné, une tempête « tropicale » s’est formée au large de l’Espagne en plein Atlantique et remonte actuellement droit en direction de l’Irlande.
Voici sa position par rapport aux côtes européennes. Image Meteosat.
Je suis allée faire un tour sur le site du MODIS à cette page là : http://rapidfire.sci.gsfc.nasa.gov/realtime/2009278/ . Afin d’y attraper une image montrant Grace avec une bonne précision. Il y a en a une ICI en effet, mais terriblement déformée par la perspective et découpée en bandes. J’ai donc découpé une zone centrée sur la tempête et extrait les bandes pour les réassembler et tenter d’avoir une meilleure image. J’y suis finalement parvenu (après création de 71 images de 40 px de haut et 3176 de long. Ajoutez-y ensuite une déformation de chaque bande individuellement pour avoir une bonne image. Voici le résultat (loin d’être parfait cela dit, j’étudie une autre façon de perfectionner l’image) :
Et ceci à un peu plus de 2000 km des côtes françaises !