Dimanche dernier (le 21 Novembre) des orages sont passés dans la rade de Marseille puis dans la ville même. Des orages très photogéniques comme vous allez le voir. Ce qui est rare car ici, pour avoir des beaux orages, c’est pas évident (généralement ce sont des monstres noyés dans la masse, donc « inphotographiables », néologisme, ahaha !).
Tout commence dans la rade de Marseille, la Baie du Rove pour être exact. Ah oui, j’ai oublié de préciser que je suis allé à Notre-Dame de la Garde pour assister aux phénomène. Donc vue imprenable sur la ville (ce qui est normal pour un ancien fort).
Tout d’abord, une cellule qui a stationné dans la rade avant de partir sur la Côte Bleue. De puissantes averses s’y développent. Notez la vigueur de la base des courants ascendants ainsi qu’une parfaite séparation faite avec les courants descendants (le rideau de pluie y est juste en dessous). Cela montre un orage bien structuré. De nombreux impacts de foudre auront lieu sur la mer (impacts impossible à prendre en photo de jour, à moins de filme en HD, ce que mon appareil ne permet pas).
Densification de la base (nouveaux apport en humidité sans doute). Constatez un blanchissement au niveau de l’archipel du Frioul (à gauche). De nouvelles précipitations se forment.
La cellule active s’éloigne. Notez la progression du voile plus clair à gauche. Celui-ci nous concernera.
Il s’agit en fait du développement d’une nouvelle cellule plus au Sud, dont voici l’impressionnante base des courant ascendants. Une base bien sombre, bien uniforme.
Et puis le voile blanc arrive. Il ne s’agit pas de pluie mais de grêle. A gauche juste au moment où celle-ci arrive. Puis à droite, peu après le pic d’intensité, le rideau grêligène prend la direction du Nord.
Des rayons de Soleil filtrent au travers des nuages, se projettent au travers des précipitations, offrant un beau jeu de lumière. A droite, la cathédrale de la Major, dont les coupoles encore humides brillent au Soleil (à l’arrière, les docks de Marseille).
Eloignement progressif du rideau des précipitations. Les rais de lumières se prononcent.
Mais c’est mieux en extra-large !
Spectacle de toute beauté ! Les cumuls de grêle se révéleront êtres assez importants dans la partie Nord de la ville.
Je sors l’infrarouge pour voir ce que ça donne. A droite, on remarque une légère irisation, en fait, un bout d’arc-en-ciel, qui semble comme porté par le rai de lumière. Les plus observateurs verront que sur le morceau d’autoroute visible en perspective, sur la gauche, est recouverte en partie d’un truc blanc. Il s’agit en fait de grêle.
L’orage s’éloigne tout doucement plein Nord, continuant d’arroser de grêle de nombreux quartiers.
Plein Est, c’est un vrai défilé de cumulus congestus, signe que l’instabilité est toujours présente. Orages de formation assez caractérisé. L’air est devenu limpide de ce côté-ci. Il est devenu plus frais également.
Remettons un petit coup de grand angle logiciel ! La structure orageuse est bien visible désormais : les base des courants ascendants, bien noires, et bien lisses ; les tourelles cumuliformes qui montent et se soudent au cumulo-nimbus, plus vaporeux (au centre). Des les précipitations plusieurs impacts de foudre seront vus.
Avec la descente du Soleil sur l’horizon, les rayons éclairent les nuages et semblent irradier sur les rideaux de précipitations. A l’Ouest, le Soleil se couche,
offrant de belles teintes en arrière-plan de l’instabilité située au large.
Vraiment, des Dimanches comme j’aimerais en avoir plus souvent…
HYPER BONUS TRACK EXTRA EXCEPTIONNEL SPECIAL*
J’ai trouvé l’éclairage très favorable pour faire une « petite » mosaïque sur les quartiers Est de Marseille (3 vues en largeur, et 2 en hauteur, à 200mm) , notamment la Rouvière, le Mont Puget. On peut y voir également le Stade Vélodrome, ainsi que le Grand Pavois (grande tour juste à droite du stade).
Version haute-résolution (6.1 Mo – 8459 x 4246 px)
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*Si j’en fais trop ? Non, on n’en fait jamais trop…Quelques images prises lors de mon retour en passant par Lyon le 14 Novembre.
Sur l’autoroute tout d’abord (nous étions partis sur les 1h du matin). 30 secondes de pose, sur le tableau de bord. Effet Koyaanisqatsi atteint ! Les incultes qui ne connaissent pas feraient mieux de partir.
Je dors dans la voiture, et au petit matin *musique bucolique* je me réveille au frais dans la voiture avec un beau lever de Soleil. C’est assez beau oui. Vues prises depuis l’aire d’autoroute de ????? dans laquelle nous avons pris notre petit déjeuner.
Nous reprenons la route, en direction de là où se lève le Soleil, mais bon, avec encore 150 millions de kilomètres, on n’est pas encore arrivés !
Petites vues à contre-jour car j’avais précisé je ne sais plus où que j’aimais les contre-jours.
Arrivée sur Lyon. Des nuages m’ont intrigués d’ailleurs, façon rouleau, façon quasi mer de nuages. Assez remarquable cette formation nuageuse.
Nous laissons la personne que nous avions prise à l’aller, et nous poursuivons dans le centre-ville lyonnais. Boum, le voilà !
Alors on y voir la Pard-Dieu, des buildings. Enfin bon, le quartier des affaires quoi.
Et deux panoramiques. Attention, c’est pas léger. 56k-istes, s’abstenir.
Façon large pour le premier (3 vues à 18 mm).
Et façon plus grosse pour celui-ci (5 vues à 50 mm). Détails garantis ! Vous pouvez remarquer au LOIN les Alpes avec un peu brumeux le Mont Blanc.
La cathédrale de Fourvière. Et puis à droite vue sur 3 ponts depuis la rive Ouest du Rhône. Remarquez les espèces de nuages rouleau presque mer de nuage.
Voilà, maintenant vous avez toutes les images de ce week-end. Un excellent week-end.
Samedi 06 Novembre 2010. 12h. Je me réveille (grasse matinée car je dois bien rattraper du sommeil de la semaine). J’ouvre mon ordinateur et consulte le site Infoclimat dont je suis membre et adhérent. Un coup d’oeil à une photolive bien particulière : http://www.infoclimat.fr/multimedia/photolive.php?photoid=109893
Du brouillard à l’Est de Marseille donc. Bien dommage que je n’y soit plus. Par contre, il était prévu que j’aille aujourd’hui au sommet du Mont Puget, admirer la vue, faire de la bonne rando et fumer un peu de chicha là-haut. Mais ce brouillard rajoute une dimension supplémentaire. Celle de pouvoir y observer une mer de brouillard (ou de nuages). Mais pas avec certitude car la couche nuageuse peut être élevée et le sommet du Mont Puget (564 m) ne percera pas avec certitude les nuages.
Je me prépare avec minutie, et pars de la Timone à environ 13h40. J’arrive à Luminy à 14h30. Direction le Parc Regional des Calanques du Sugiton (bientôt classé National).
Le ciel est encombré de nuages bas, l’atmosphère brumeuse. En prenant de la hauteur, la vue se dégage sur la mer Méditerranée.
Un peu plus haut, un coin de ciel bleu apparaît, et laisse entrevoir un côté Sud du plateau du sommet dégagé. Cela présage bien d’avoir une vue sur la mer de nuages. Depuis le pied des falaises calcaire, la base nuageuse est à portée de main. Et au dessus, peut-être que…
Je grimpe par le chemin des chandelles, un sentier assez difficile car on l’escalade presque, plus qu’on n’y marche. La vue sur Luminy se dégage, à mesure que je pénètre dans le brouillard.
Je parviens enfin sur le plateau sommital. Je suis accueilli dans une zone blanche presque immaculée. Et entre deux zones blanches, du bleu dans le ciel. Et au loin, une vision… Mais je suis trop mal placé. Les nuages font des vagues et me laissent peu de place pour voir quelque chose de correct. Il va me falloir bouger un peu plus au centre sud du plateau (au sommet en fait).
Je parviens au sommet, près d’un tas de pierre qui le signale. Et le ciel est bleu, enfin presque. Je tourne mes yeux vers le Sud. Et ELLE y est ! Je peine à le croire. L’impression d’avoir été catapulté dans un autre endroit.
Une mer de nuages ! Je n’en avais encore jamais vu de ma vie ! C’est avec fébrilité que je prends les images avec mon apn.
Peut-être que je pourrais voir un spectre de Brocken ? En effet, je m’avance côté Nord pour que mon ombre soit projetée dans le nuage proche. Bingo ! Ce spectre se produit lorsque l’éclat du Soleil se reflète dans les petites gouttelettes d’eau en suspension dans le nuage et sortent avec une irisation (un peu comme un prisme qui décompose la lumière solaire en couleurs).
Une série de 3 panoramiques pour bien garder en archives cette mer de nuages magnifique.
J’aurais envie de prendre d’autres clichés mais une onde nuageuse envahit le sommet et plus aucune trouée ne reviendra.
Je reviens vers l’un des objectifs de la mission : fumer un peu de chicha là-haut (histoire de contribuer au brouillard ?).
C’est dans une pénombre de plus en plus forte que je reviens sur Terre. Il est 18h.
Juste deux images, montrant qu’en ce moment le Soleil se couche presque dans l’axe du boulevard, diffusant une belle lumière orangée.
Allez, un peu d’urbex. Je n’en avais pas fait depuis que j’avais rendu visite des usines abandonnées à Creysse l’an dernier.
J’ai rendu visite à une grue située sur un gros chantier Boulevard Baille. La vue y est tout simplement impressionnante.
C’est donc par une petit fraîcheur d’automne (11°C) et un Mistral bien présent que j’y suis allée. Pas forcément les conditions idéales mais cela ajoute une certaine ambiance. Le Bestiau avec moi, j’ai pu prendre un certain nombre de clichés.
Vue depuis la passerelle menant vers le moteur du treuil, et les contrepoids en béton. A droite, vue au travers des treillis métallique en direction de la flèche de la grue. Notez durant la pose le filé des lumières urbaines, du au fait que le vent faisait légèrement osciller la partie supérieure de l’engin, placé en mode « girouette » (pour des raisons de sécurité évidentes car sinon, le vent pourrait faire tomber tout l’ensemble).
Le Boulevard Baille qui s’étire en direction de la place Castellane, tandis que Notre-Dame de la Garde est illuminée par les projecteurs sur sa colline.
Version panoramique « faux 10 mm » (3 vues verticales assemblées).
Autre faux grand angle (4 vues assemblées), montrant une partie de la grue et le boulevard.
Panoramique complet depuis le côté contrepoids de la grue. Fort peu évident à faire étant donné l’instabilité du « sol » et du vent omniprésent. L’assemblage sous Hugin n’aura pas été amusant non plus.
Lightpainting au sommet (au bout de 6 essais peu convaincants). A droite, je me suis assise sur le siège de la nacelle. Grutier, ça doit être pas mal du tout comme job.
Vue panoramique de l’intérieur du « vaisseau spatial ».
Je décide de descendre mais je m’aperçois de quelque chose. La Lune s’apprête à se coucher, et pas n’importe comment : pile dans l’axe du Boulevard Baille, avec ND de la Garde à sa droite. Je décide de prolonger un peu la visite. La dernière vue de la série, faite à 200 mm a été plutôt difficile à obtenir, et elle n’est pas parfaite.
Je fini par redescendre du vaisseau-grue.
Et le laisser en compagnie des étoiles.
Depuis 3 jours, il règne un ambiance un peu brumeuse sur Marseille. L’occasion de faire quelques photos.
Le Mont Puget, qui projette quelques raies dans la brume.
Crépuscule sur la ville, orienté vers le large, montrant assez bien la couche de brume sous forme de barre grise. Vue prise depuis Notre-Dame de la Garde.
Notre-Dame de la Garde d’ailleurs que j’ai prise, avec la Lune en quartier. Cela me permet d’exploiter le filtre polarisant dont j’ai fait récemment l’acquisition. L’intérêt ici ? Assombrir le fond du ciel alors que le paysage est encore clair.
Vue pénétrante au travers du boulevard Michelet long de 2 km, depuis le Rond Point du Prado.