Chez Damia Bouic

Les dégâts d’une micro-rafale descendante à Vaufrèges

4 Commentaires • Expédié le 6 novembre 2011 à 22:08 dans MétéoOrage

Le lendemain de la série d’orages rapides, dont un qui m’a permis d’immortaliser ce coup de foudre sur le Frioul (cf. article précédent), d’autres orages ont frappé la Cité Phocéenne, apportant son lot de pluies et de vent, assez tempétueux.

J’appris en cours de journée que le quartier de Vaufrèges (9ème arrondissement de Marseille, juste avant Luminy) a été frappé par une rafale de vent destructrice, qui a mis à terre plusieurs dizaine de pins, dont quelques uns sur des habitations, ne faisait vraisemblablement pas beaucoup de dégâts matériels, ni humains par ailleurs. Avec des amis, passionnés de météo comme moi, nous sommes allé voir ce qu’il en était. C’était de nuit, sous la pluie, donc pas évident d’apporter des conclusions. Je pensais au départ à une tornade, avis partagé par mes deux compagnons. Or, après une petite investigation plus poussée aujourd’hui au grand jour, je penche de plus en plus en faveur de ce que l’on appelle une « micro-rafale descendante ». Alors derrière ce terme technique effrayant se trouve un phénomène assez simple mais qui peut être très destructeur, et la plupart du temps confondu avec un tornade (ou mini-tornade comme disent les médias alors que ce terme est totalement incorrect). Le mécanisme est assez bien expliqué de nos jours. Dans un orage il y a des courants ascendants et des courants descendants. Parfois, dans des contextes de masses d’air à forts contrastes thermique, il peut arriver que de l’air froid descende à toute vitesse au sein du courant descendant, provoquant une violente rafale de vent qui, en touchant le sol, peut engendrer des dégâts assez considérables. Celle-ci s’étale ensuite, perd en vitesse et en vigueur.

Vaufrèges est un quartier s’étalant sur la colline éponyme, allant jusqu’au pied de la Muraille de Chine, cette formation rocheuse infranchissable, que l’on peut voir en allant vers le Col de la Gineste. Mon hypothèse est que la micro-rafale descendante à dévalé avec force les pentes de la colline, ce qui lui a donné de la puissance, et détruisant en forêt de nombreux pins. Tous sont tombés dans à peu près la même direction.

Alors voici les photos. Elles témoigneront elles-même de la violence du coup de vent. Par endroits ce sont de véritables enchevêtrements de branchages, avec plusieurs arbres les uns sur les autres. Il faut noter enfin que certains de ces pins avaient été touchés assez durement par le feu de forêt du 22 Juillet 2009 (article ici), et par l’épisode neigeux du 7 Janvier 2009 (article ici).

Le Frioul foudroyé – Orage sur la rade de Marseille

13 Commentaires • Expédié le 5 novembre 2011 à 01:34 dans MétéoOrage

Des cellules orageuses sont passées au large de la Cité Phocéenne ce 4 Novembre, en début de nuit. L’occasion pour moi de dégainer l’appareil photo pour quelques clichés.

Résultat des courses : un seul cliché exploitable. Mais quel cliché ! C’est tout simple, c’est mon premier montrant expressément un impact dont la zone de foudroiement est visible !

Je ne vous fait pas plus attendre que ça. Le voilà. Et paf, pile poil sur le Frioul. Il est tombé sur le village portuaire, éclairant les alentours de façon vraiment forte.

Mais cela peut se déguster aussi en pleine résolution.

Spectacle orageux depuis Notre Dame de la Garde

Aucun commentaire • Expédié le 28 août 2011 à 22:10 dans MétéoOrageUrbanité

Ce Vendredi 26 Août, une ligne orageuse s’est formée pile sur la ville de Marseille avant de prendre le large, direction plein Est.

Faut dire que le contexte nuageux indiquait une forte instabilité de l’atmosphère. La partie sombre sur le centre des tourelles cumuliformes correspond à l’ombre d’un cumulonimbus en train de se former. Je m’habille, prend apn, trépied, de quoi casser la graine, et direction Notre Dame de la Garde pour assister au déplacement des cellules orageuses sur la ville. Las ! J’arriverai trop tard, et les orages auront fini d’arroser la ville. Je peu toutefois assister à la fuite de la ligne vers l’Est, vue de droite.

Ciel post-orageux typique. Il fait nettement plus frais, et le vent s’est levé. Atmosphère rafraîchissante après plusieurs semaines de chaleurs !

Je me positionnerais plus tard sur le flanc Ouest de la colline pour tenter d’assister à l’arrivée d’une ligne qui est située sur le Gard. Celle-ci ne viendra pas, comme le montre ce « triptyque », dont la lecture s’effectue chronologiquement de la gauche vers la droite. Il y a environ 30 minutes d’intervalle entre la première et la dernière vue. Comme on peut le voir, la ligne n’évoluera pas.

Pire même : elle se disloquera progressivement. Mais mon regard est attiré par les cellules de la première ligne orageuse. Celles-ci s’illuminent régulièrement. Je change de position pour assister un très beau spectacle : celui d’un orage illuminé de l’intérieur. De nombreux éclairs et coup de foudre extranuageux se manifesterons.

 

Je suivrais durant presque deux heures la fuite progressive de cette ligne, de formation arrière, zébrée de nombreux éclairs.

(suite…)

Orages sur Marseille ce Dimanche

4 Commentaires • Expédié le 22 novembre 2010 à 19:48 dans CapharnaümMétéoOrageUrbanité

Dimanche dernier (le 21 Novembre) des orages sont passés dans la rade de Marseille puis dans la ville même. Des orages très photogéniques comme vous allez le voir. Ce qui est rare car ici, pour avoir des beaux orages, c’est pas évident (généralement ce sont des monstres noyés dans la masse, donc « inphotographiables », néologisme, ahaha !).

Tout commence dans la rade de Marseille, la Baie du Rove pour être exact. Ah oui, j’ai oublié de préciser que je suis allé à Notre-Dame de la Garde pour assister aux phénomène. Donc vue imprenable sur la ville (ce qui est normal pour un ancien fort).

Tout d’abord, une cellule qui a stationné dans la rade avant de partir sur la Côte Bleue. De puissantes averses s’y développent. Notez la vigueur de la base des courants ascendants ainsi qu’une parfaite séparation faite avec les courants descendants (le rideau de pluie y est juste en dessous). Cela montre un orage bien structuré. De nombreux impacts de foudre auront lieu sur la mer (impacts impossible à prendre en photo de jour, à moins de filme en HD, ce que mon appareil ne permet pas).

Densification de la base (nouveaux apport en humidité sans doute). Constatez un blanchissement au niveau de l’archipel du Frioul (à gauche). De nouvelles précipitations se forment.

La cellule active s’éloigne. Notez la progression du voile plus clair à gauche. Celui-ci nous concernera.

Il s’agit en fait du développement d’une nouvelle cellule plus au Sud, dont voici l’impressionnante base des courant ascendants. Une base bien sombre, bien uniforme.

Et puis le voile blanc arrive. Il ne s’agit pas de pluie mais de grêle. A gauche juste au moment où celle-ci arrive. Puis à droite, peu après le pic d’intensité, le rideau grêligène prend la direction du Nord.

Des rayons de Soleil filtrent au travers des nuages, se projettent au travers des précipitations, offrant un beau jeu de lumière. A droite, la cathédrale de la Major, dont les coupoles encore humides brillent au Soleil (à l’arrière, les docks de Marseille).

Eloignement progressif du rideau des précipitations. Les rais de lumières se prononcent.

Mais c’est mieux en extra-large !

Spectacle de toute beauté ! Les cumuls de grêle se révéleront êtres assez importants dans la partie Nord de la ville.

Je sors l’infrarouge pour voir ce que ça donne. A droite, on remarque une légère irisation, en fait, un bout d’arc-en-ciel, qui semble comme porté par le rai de lumière. Les plus observateurs verront que sur le morceau d’autoroute visible en perspective, sur la gauche, est recouverte en partie d’un truc blanc. Il s’agit en fait de grêle.

L’orage s’éloigne tout doucement plein Nord, continuant d’arroser de grêle de nombreux quartiers.

Plein Est, c’est un vrai défilé de cumulus congestus, signe que l’instabilité est toujours présente. Orages de formation assez caractérisé. L’air est devenu limpide de ce côté-ci. Il est devenu plus frais également.

Remettons un petit coup de grand angle logiciel ! La structure orageuse est bien visible désormais : les base des courants ascendants, bien noires, et bien lisses ; les tourelles cumuliformes qui montent et se soudent au cumulo-nimbus, plus vaporeux (au centre). Des les précipitations plusieurs impacts de foudre seront vus.

Avec la descente du Soleil sur l’horizon, les rayons éclairent les nuages et semblent irradier sur les rideaux de précipitations. A l’Ouest, le Soleil se couche,

offrant de belles teintes en arrière-plan de l’instabilité située au large.

Vraiment, des Dimanches comme j’aimerais en avoir plus souvent…

HYPER BONUS TRACK EXTRA EXCEPTIONNEL SPECIAL*

J’ai trouvé l’éclairage très favorable pour faire une « petite » mosaïque sur les quartiers Est de Marseille (3 vues en largeur, et 2 en hauteur, à 200mm) , notamment la Rouvière, le Mont Puget. On peut y voir également le Stade Vélodrome, ainsi que le Grand Pavois (grande tour juste à droite du stade).

Version haute-résolution (6.1 Mo – 8459 x 4246 px)

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*Si j’en fais trop ? Non, on n’en fait jamais trop…

Orage le 12 Mai 2010 à Marseille

2 Commentaires • Expédié le 13 mai 2010 à 23:55 dans MétéoOrage

Un groupe de cellules orageuse s’était formé au NO de l’Etang de Berre, et s’est doucement dirigé vers le Cité Phocéenne. Assez photogéniques au départ, les cellules sont descendues progressivement, avant que des stratus orageux n’envahissent le ciel et masquent les tourelles convectives illuminées.

Trois photos de cette petite soirée « surprise » qui me permet de faire mes premiers clichés orageux avec le Bestiau (mon Canon EOS 400D, s’il est besoin de le rappeler).

Puissant orage à Marseille le 9 Octobre 2009

4 Commentaires • Expédié le 9 octobre 2009 à 18:33 dans MétéoOragePaysage

Luminy à Marseille, le 8 Octobre au soir. Je suis comme tous les soirs devant mon macbook pro, à parcourir les sites webs, dialoguer sur IRC, écouter de la musique, chouchouter mon blog, voir si il n’y a pas quelques images intéressantes à traiter des rovers martiens.

La nuit est calme. Quelques nuages nocturnes passent paresseusement devant une Lune gibboyante.

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Quand l’image satellite me montre ça :

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Un énorme orage s’est formé sur le SO et se déplace dans une franche direction Est. Cet orage semble vraiment déterminé à en découdre avec la Cité Phocéenne car même s’il ne progresse pas à vive allure, il garde sa consistance depuis le début, alimenté, régénéré en permanence par de nouvelles cellules sur une Mer Méditerranée encore chaude de l’été qui s’éloigne inéluctablement.

A minuit quarante, décision est prise d’aller au Belvédère du Parc Naturel des Calanques du Sugiton. Et j’irais en VTT (car j’ai un VTT, bien qu’en mauvais état, il roule et c’est l’essentiel).

Check-up complet :

– Trépied photo? Go!

– Kodak Easyshare ZD710? Go!

– Jeu de piles pas suffisamment rechargées? Go!

– Boite en plastique façon Tupperware© pour protéger l’apn de la pluie? Go!

– Veste, et veste imperméable? Go!

– Poncho de pluie en plastique offert par une étudiante de Londre en voyage Erasmus à Rotterdam pour mon anniversaire au mois de Mai dernier? Go!

– Le sac à dos pour transporter tout ce fatras? Go!

– Moral et motivation? GO!!!!!!

Je gagne l’extérieur et enfourche mon vélo. L’orage est déjà proche. Une vraie « pile électrique ». Des flashs incessants, parfois violents. Et tout ceci dans le même silence, le même calme que ce début de soirée. Juste un vent de Sud qui semble comme se renforcer.

Atteindre le point de vue au Belvédère est plus difficile que prévu car le chemin monte. Je passe dans la forêt de pins, toujours sous ce véritable orage stroboscopique. Et puis j’arrive au point de vue. Je laisse mon vélo en contrebas car il faut prendre des escaliers taillés dans la roche calcaire pour accéder au sommet du monticule rocheux. Marcher dans ce lieu, à cet heure-ci, dans une telle ambiance est quelque chose de magique, jamais vu.

J’arrive un peu essoufflée près de la table d’orientation. Le vent s’est bien levé. Et puis à l’Ouest. A l’Ouest… Un vrai spectacle. Cela bouillonne dans cet orage gigantesque. Des flashs puissants me permettent de voir clairement les ondulations à la surface de la mer. C’est comme une armée qui avance inexorablement, une lame progressant à toute vitesse, éructant ses feux électriques. L’Apocalypse.

Je tente maladroitement quelques clichés dans l’extase du moment. Et mon apn qui semble être dans un état second lui aussi car il me dit que ma carte SD est saturée alors qu’il y reste 1.25 Go d’espace libre. J’utiliserais donc la mémoire interne, et avec des photos au format réduit, 3.1 Mpx pour avoir un peu de place.

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Le rideau de pluie est dense, et masque la grande partie des impacts. Certains se produisent à l’avant mais je ne parviens pas à capturer ces quelques coups de foudre placés en éclaireurs par l’orage.

Je vois le massif de Marseilleveyre (à droite, sur l’horizon) disparaître dans les pluies.

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Et puis, silence caméra. La pluie m’atteins. Je n’ai que le temps de me couvrir de façon étanche, redescendre et atteindre mon vélo. Et encore, il est trop tard. La pluie arrive violemment, dans un déluge. Une furie des eaux tombe du ciel. Je parviens toutefois à me couvrir du poncho étanche. Le bruit de l’eau frappant le sol est assourdissant. De plus, le ciel se déchire de nombreux éclairs du luminosité inouïe qui m’aveugle presque. Et tout ça dans un rythme ahurissant.

La pluie décrois légèrement. J’enfourche mon vélo et reprend le chemin en direction inverse. Déjà, il s’est transformé en torrent. J’évite tant bien que mal ces cours d’eau provisoire que je traverse « à gué ». Je parviens rapidement en face des studios universitaires. Je m’immobilise et m’aperçois que la pluie a considérablement diminué. Mais pas l’activité électrique. Je fais le point sur mon apn qui est parfaitement sec.

Voici les seuls clichés vraiment exploitables.

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Il est 3h du matin et l’orage n’est plus visible que sous forme d’activité intranuageuse. Je décide de rentrer, avec un grand sourire aux lèvres.