Chez Damia Bouic

Orage diluvien à Luminy – 2 Novembre 2008

Aucun commentaire • Expédié le 3 novembre 2008 à 00:43 dans MétéoOragePaysage

Toute la matinée, et la journée d’avant, un vent de Sud-Est souffle, avec parfois de violentes rafales. Des orages ont frappés durement plusieurs régions du Sud provoquant de grandes inondations.

Au large, à des centaines de kilomètres, des nuages se massent. Ils se développent, dopés par le contraste de température entre la mer, l’air doux situé dans les basse couches et celui plus frais en haute altitude. Ce sont des orages. Ils s’étirent sur un cordon très long, avançant de manière quasi frontale. Une onde radar se propage dans le coeur des nuages et se reflète sur les gouttes d’eau qui tombent lourdement dans la mer Méditerranée, par milliards. Cette onde radar provient du Nord, et une partie a rebondi et entame déjà le chemin inverse. A la vitesse de la lumière, elle percute une antenne métallique. Des électrons sont excités. Ils passent dans de longs fils de cuivre, et pénètrent dans plusieurs appareils. Des centaines de kilomètres plus loin, ce qui était une onde radar forme sur un écran d’ordinateur une longue forme rouge rectiligne, face à mes yeux.

Je décide d’y aller. Direction : le Belvédère, près des calanques de Sugiton, il y a une vue imprenable.

Trépied, appareil photo numérique, veste. Je suis fin prêt pour partir « en chasse ». Le vent est parfois violent. Sur le chemin, j’ai même eu quelque difficultés à avancer. Sur ce même chemin, je me prend à rêver à ce qui avance sur la mer. Les flots démontés. Les éclairs aveuglant. La pluie intense. Une ambiance particulière règne. Je parviens rapidement au Belvédère. La-haut, le vent est incroyable. Rien ne le stoppe avant de me toucher, pas un seul obstacle. Il est dans sa force d’origine. Le ciel est fragmenté, les nuages avancent à une allure impressionnante. Mais mon regard est obsédé par ce qui pourrait arriver là-bas, à l’Ouest.

En dix minutes, le ciel change. A l’Ouest, tout bascule. A l’Ouest, une bande sombre apparaît progressivement. Et au dessus, une zone plus claire. Oui, c’est bien ça : un arcus.

Et il prend de l’ampleur.

Le doute n’est plus permis. IL arrive. L’orage. Et dans une atmosphère agitée, je vois s’avancer ce dont je rêve depuis mon premier jour à Marseille : un orage précédé d’un arcus sur la mer. Je lutte comme je le peux contre le vent, agrippée à mon trépied, tentant de garder tant bien que mal mon doigt sur le déclencheur pour immortaliser cette scène.

Le déplacement des nuages est trompeur : ils vont du Sud vers le Nord alors que le système va dans un sens SO-NE. Quelques gouttes virevoltent.

Le dessous de l’arcus est agité.

Et puis ça se gâte. Le ciel s’assombrit. Je ne remarque pas le passage de l’arcus qui doit être au dessus de me tête.

La pluie met un temps à bien se mettre en place. La mer perd en contraste. Les premières pluies tombent. Mais propulsées par le vent, les gouttes d’eau filent presque à l’horizontale, avec violence. Elles percutent ma peau. C’est assez douloureux. Je décide de m’abriter du vent au pied de la table d’orientation.

La pluie maintenant tombe plus fort. Des coups de foudre frappent régulièrement la rade de Marseille. Un autre tombe plus près. Je me dis que ma position n’est sans doute pas la plus sécurisée, au sommet d’un éperon rocheux. Mais je ne me décide pas. Mais peu avant qu’un coup de foudre plus proche ne frappe, j’avais entendu comme une décharge électrique, très très proche. Sans doute des traceurs ascendant qui s’étaient élevés du Belvédère. Je choisis cette fois-ci de quitter les lieux.

Cela n’est pas évident, avec le vent toujours aussi puissant et la pluie qui redouble d’intensité. Mais je n’étais pas au bout de mes surprises. Arrivée au milieu du chemin entre le Belvédère et une plateforme-croisement, la pluie se met à tomber avec une violence inouïe. Je me retrouve en l’espace d’une minute pris dans une véritable douche. Mes vêtements sont complètement gorgés d’eau. Je tente tout-de-même de prendre un cliché et une vidéo, mais cela est difficile. J’arrive en forêt, où je découvre que les chemins se sont transformés en véritables torrents. La pluie ne semble pas vouloir s’arrêter. Là-haut, se sont des tonnes d’eau qui tombent en quelques secondes. Je prend une dernière image, voyant que mon appareil photo ne réagit plus normalement.

Le chemin est bordé par ce qui est désormais une rivière, elle déborde par endroit. Je marche sans m’en préoccuper dans les flaques d’eau, mes chaussures étant déjà inondées.

Je regagne finalement mon studio alors que les pluies relâchent leur emprise. C’est dégoulinante, trempée que je reviens dans mon studio. Je me regarde dans le miroir… et éclate de rire. J’ai pris une douche toute habillée !

Brume+Lune+Pollution Lumineuse = une ambiance « angoissante »

Aucun commentaire • Expédié le 9 octobre 2008 à 16:09 dans AstronomieMétéo

Hier, il avait plu toute la journée. La nature avait donc absorbé de grandes quantités d’eau. Cela n’a pas manqué, le soir même, de gros paquets de brumes se sont élevés de la végétation saturée en humidité. Cela a donné cette série de photos.

Orage marseillais d’automne (26 Septembre 2008)

Aucun commentaire • Expédié le 26 septembre 2008 à 18:43 dans MétéoOragePaysage

Juste quelques photos d’un orages qui est passé en fin d’après-midi sur Marseille, le 26 septembre, donnant quelques pluies parfois soutenues, du tonnerre, et du vent.

En premier, vue vers l’Est, l’arrivée de l’orage, avec un arcus peu consistant (on peut voir le Mont Puget à droite).

Ensuite, vue vers le NO, avec le sillage turbulent, et le rideau de pluie sur la droite.

 

Time Lapse at Luminy (Marseille)

Aucun commentaire • Expédié le 16 septembre 2008 à 10:39 dans MétéoPaysage

Time lapse veut dire temps accéléré. Ce terme caractérise les vidéos montrant des scènes en accéléré.

J’en ai fait deux le 14 et le 15 septembre avec une webcam Toucam Pro 2 (modifiée RAW) et Astrosnap pour l’acquisition (sur PC). Le mixage final a été réalisé sous Mac avec l’excellent et simplissime logiciel FrameByFrame.

La fin de la journée du 14 (Quicktime 26,3 Mo)

La journée quasi-complète du 15 (Quicktime 21,5 Mo)

Il faut avoir en tête que ce ne sont que des tests, car il y a encore des problèmes liés à une trop faible dynamique et une surexposition rapide du capteur ainsi qu’un champs trop faible.

3 instants, 3 lumières au massif des Calanques

Aucun commentaire • Expédié le 12 août 2008 à 14:47 dans AstronomieMétéoPaysage

Le Belvédère du Sugiton est un point de vue formidable sur les Calanques de Marseille. J’y reviens régulièrement. Rapidement, j’ai pris un panorama avec un APN, de jour. Beaucoup plus tard, presque 2 années après, j’ai pu disposer d’un filtre infrarouge qui permet de bloquer toutes les longueurs d’onde visible sauf le proche infrarouge. J’ai donc réalisé un panorama dans cette longueur d’onde. Et à la faveur d’un Pleine Lune, j’ai fait un 3ème panorama, nocturne.

C’est un peu plus tard que j’ai eut l’envie de présenter ces panoramas côte-à-côte. Les voici :

Version haute-résolution (7,8 Mo)

Séjour au Restefond (enfin, pas loin…).

Aucun commentaire • Expédié le 29 juillet 2008 à 18:22 dans AstronomieMétéo

Du 26 au 28 Juillet 2008, avec un collègue astronome amateur (Vanapout, pseudo astrosurf), nous sommes allés séjourner dans ce lieu presque sacré de l’astronomie qu’est le Restefond, dans les Alpes.

Petit résumé en images de ce séjour.

 

Sur la route, le Soleil nous a accompagné jusqu’au pied des Alpes où ça s’est couvert. En effet, un énorme orage avait couvert la région.

Ensuite, arrivée dans les reliefs des Alpes, par un temps pluvieux (provenant des résidus de l’orage qui s’est probablement étalé sur une grande région). On se demande déjà si l’on pourra observer ce soir…

Et puis le paysage se déboise, et se moutonise :D.

Et enfin, nous arrivons à ce fameux col. Quelques photos d’ambiance en cette fin d’après-midi orageuse ;).

Nous décidons de redescendre, voyant que l’endroit n’offre que peu de possibilités de camping. Nous nous arrêtons un peu plus bas, dans un pré avec quelques autres campeurs.

Le ciel deviens de moins épais. Les nuages s’estompent nous permettant de voir du ciel bleu, et donc un espoir d’avoir une bonne nuit.

La nuit tombe. Quelques nuages persistent de même qu’un voile très léger. Et puis le ciel s’assombrit, inexorablement. Je crois que j’ai rarement ressenti une telle sensation d’obscurité. Pas une seule lumière à l’horizon. Le ciel devient presque noir. La Voie Lactée se révèle, tout doucement. De minutes en minutes, elle s’affirme de plus en plus.

Il est 23h. La nuit est quasi-totale. La Voie Lactée prend un éclat comme je lui ait rarement vu. C’est tout simple : c’est la première fois que je la vois aussi claire, aussi évidente, aussi contrastée. Jupiter pas loin d’un éclat insensé semble presque faire office de lampe céleste, donnant l’illusion d’éclairer les voiles diaphanes de notre propre galaxie.

Je ne peux pas fournir d’images de la Voie Lactée de cette nuit, mon appareil photo numérique ne le permettant pas (poses trop courtes).

Je n’en peux plus. Je file vers mon télescope (un 130/900 sur monture équatoriale Sky View Pro) et le pointe vers un objet déjà aperçu à la Montagne de Lure, il y a 8 mois : la nébuleuse North America (enfin, sa partie centrale). Visons près du Cygne, à côté de la tête. Parfait! Et elle est bien là, mais de façon encore plus nette. On la voit, sans aucun soucis. Mon camarade ne parvient pas à la discerner quant à lui. Je continue à butiner le ciel. J’y vais doucement, savourant chaque objet. Je pointe les Dentelles du Cygne. Elles sont bien là. Je me perds dans le centre galactique avec des objets aussi mythiques que célèbres tels la nébuleuse Trifide, la nébuleuse de l’Aigle, la Lagune, M11, etc. Auparavant, un autre confrère est arrivé, du pseudo Astrosurf « NicolasZ ». Il possède un dobson de 300.

On continue les pointages et pérégrinations. Mais pas facile de conserver l’oeil à l’oculaire quand on a un ciel aussi incroyable au dessus de nos têtes. Une Voie Lactée comme je n’en ai jamais vu!

C’est vers 2h du matin que je décide de rejoindre le lit « sac de couchage ». Il fait un froid assez vif (cela m’a contraint à enfiler une combinaison de ski). Toute la nuit ne sera qu’un sommeil en pointillé à cause de ce froid.

Le jour se lève et il fait moins froid. Je peux contempler le site alentours à la lumière du jour. Le ciel est cristallin, le paysage baigné d’une belle lumière.

Le programme de cette journée sera de faire un peu de randonnée et de se reposer dans l’après-midi en vue de la prochaine nuit, si le temps s’avère clément.

C’est vers 10h30 que l’on va sur une crête en face du Restefond. Le site est magnifique.

Voici deux panorama complet de deux endroits.

Version haute-résolution (5,8 Mo)

Version haute-résolution (6,1 Mo)

Et quelques photos individuelles.

Vanapout en train de faire scrountch-scroutch dans la neige 😀 .

Un peu de grimpette pour NicolasZ

Un scarabé bousier.

La caserne et le fort du Restefond.

Puis l’aprème, on décide de se reposer, et de contempler craintivement les nuages, en priant pour qu’ils se dégagent.

Tandis que certains lisent :

Ou crapahutent pour se perdre :

Quelques coins de paysages.

Et le soir arrive, et les nuages ne veulent pas partir. Nous prions jusqu’au crépuscule, mais rien n’y fait. Les nuages resteront. C’est vers 23h que nous nous couchons, déçus. Le froid ne nous permet toujours pas de bien dormir. A 4h du matin, je risquerais une tête au dehors de la tente pour voir un ciel presque dégagé, mais avec une Lune bien présente. Je n’arriverais pas à voir la Voie Lactée (couchée?). Je grave dans ma mémoire ces images d’un ciel magnifique.

Pour terminer, le matin du départ, un panorama complet du camp de base.

Version haute-résolution (6,5 Mo)

Et quelques vues diverses.

Je conclus avec deux images un peu spéciales. Ce sont des « super anaglyphes », en fait des images stéréoscopiques que l’on peut voir avec des lunettes spéciales (à filtre vert ou cyan et rouge).