Le site des satellites défilants MODIS du GFSC et de la NASA met à disposition et gratuitement de nombreuses images de la planète avec une résolution de 250m par pixel.
Durant cette dernière semaine, la France et l’Europe de l’Ouest plus généralement on connu de nombreuses chutes de neiges. La plupart ont bien tenu. Depuis l’espace, tout ceci est bien visible (à condition que le ciel soit dégagé).
Ce site ne fournissant pas d’image totale, j’ai décidé de faire un assemblage de 4 vues sur l’Europe de l’Ouest car aujourd’hui, le ciel est assez dégagé, en particulier sur la France.
Voici l’image 🙂
Enorme surprise à Luminy, avec de grosses quantités de neige. 22 cm d’épaisseur sur surface plane.
Le récit de cette journée incroyable en images.
Tout commence le matin, peu après le lever du Soleil. La neige tombe en abondance. Je me précipite sur mon APN -rafistolé un nombre incalculable de fois- et prend cette première image.
Et puis je sors, sans avoir pris mon petit déjeuner. Mesurons. Estimation : 13 cm. Et c’est pas fini, la neige tombe fort. Et c’est parti pour une première promenade.
J’avoue avoir du mal à reconnaître « mon » Luminy. La neige transforme le paysage et en fait quelque chose de neuf. Sensation étrange et grisante.
Sous le poids de la neige, de nombreuse branches de pins craquent. Ici, j’ai pu capturer à temps l’effondrement d’une branche.
Eh oui, nous sommes bien à Luminy aussi dingue que cela puisse paraître!
Et puis, après le petit déjeuner, nouvelle sortie. Cette fois-ci en combinaison de ski, et en direction du Parc Naturel des Calanques du Sugiton.
Mesures en terrain plat et dégagé. Effectivement, 22 cm 🙂 .
Les Calanques et une belle congère.
Après un repas au Restaurant Universitaire (j’y suis allé en combi 😀 ), je décide de faire un petit tour (encore????).
Panoramique. La neige a nettement diminué et s’est arrêté maintenant.
Personne n’attend aux abris bus car le réseau RTM est paralysé.
Un petit tour à mon école 😉 .
Et retour via le chemin des Calanques (qui longe la Cité Universitaire et conduit aux studios a travers champs).
Deux panoramiques.
Et je termine par un panorama depuis mon studio.
Edith : panorama nocturne. Décidément, je m’en lasse pas 🙂
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La neige est bien évidement toujours présente, mais il faut en profiter car les températures on bien monté aujourd’hui (tx de 7.2°C). Donc j’ai encore « mitraillé » mais les images ne sont pas encore traitées.
Quelques panoramas en attendant avec des vues depuis ma fenêtre :
Version haute-résolution sans cadre (2,8 Mo)
A la faveur d’une éclaircie. Ça fait vraiment paysage de montagne.
Version haute-résolution sans cadre (2,7 Mo)
Et un panorama haute résolution du Mont Puget
Version haute-résolution sans cadre (2,4 Mo)
Et voici les images de la journée. On ne dirait pas comme ça mais ça a bien fondu.
D’abord, un coup d’oeil à la fenêtre. Eh non, je n’ai pas rêvé 😀 .
Et puis un petit tour via le chemin d’accès au Sugiton et l’entrée de la cité U par la suite. Le ciel s’est dégagé, le Soleil brille et éclaire la surface immaculée.
Le temps d’une journée, Luminy est devenue une station de ski 😀
Et voilà pour cette journée. La neige est encore là au moment où j’écris. Mais le sol devient une vraie piscine au sorbets. La couche s’amincit beaucoup (il doit rester un peu moins de 10cm). La nuit devrait être claire, avec des températures plus basses qui pourraient conserver un peu plus la neige. Mais je ne donne plus longtemps à vivre à cette neige. Samedi, il n’en restera sans doute plus aucune trace.
Dimanche 7 Décembre, avec quelques copains d’Infoclimat, nous partions pour une journée complète aux Orres, dans les Hautes-Alpes.
Tout commence Samedi soir (le 6 dec) après la défaite de Nice face à Marseille (et paf!). Olive13 (que nous allons appeler Olive) me parle d’une sortie à la station des Orres le lendemain avec Fred13 (que nous allons appeler Fred). Départ demain à 6h du mat’ pétantes. Argh je suis vachement tentée. Bon allez, pas de chichis, on y va 😀 .
Et je me retrouve a faire sonner le réveil à 5h du matin pour être prêt. Heureusement que mes activités astronomiques m’ont poussé à investir dans une combinaison de ski et des chaussette d’après-ski ;). Fred passe me chercher sur 6h, on prend Olive au passage, et direction les Hautes-Alpes et la neige!
Sur la route, le Soleil se lève alors que nous sommes en vue des premiers sommets enneigés.
Toutes ces images prise en voiture 😉 .
Et pis on arrive à destination après une longue route pour accéder à la station depuis le chef-lieu.
Le temps de payer les forfaits, de louer le matos, nous grimpons doucement vers le sommet de la montagne. Paysage sublime. En deux coups de télésiège, nous y parvenons. Entre ces deux coups de télésiège, j’ai pu estimer mes compétences sur ski. Résultat : quasi-nulles 😀 . En fait, ça va faire depuis 13 années que je suis pas remontée sur des skis. Donc j’ai bien glissé effectivement. J’ai pris une sacrée accélération, et je me suis dit tout d’un coup : « mais comment qu’on freine la d’ssus??? ». Mince!!! Et c’est comme ça que les gens situés sur le télésiège passant au dessus de la piste on pu admirer le spectacle de quelqu’un se vautrant royalement dans la poudreuse bien fraîche 😀 .
Bon, une fois au sommet, un petit café avec vue sur la vallée.
Au travers de la fenêtre d’en face, j’ai trouvé sympa le cadre proposé.
Allez, un petit tour à la station météo. Une Vantage Pro 2 🙂 .
Et pis nos deux confrères : Olive (à gauche) et Fred (à droite) en dessous de la station 🙂 .
Une photo avant de « descendre ».
Et là commence la partie la plus insupportable nerveusement pour Olive et Fred : me voir descendre des pentes type piste rouges/bleues. Je m’apprête à descendre. Effectivement, je glisse bien. Et là, même question tardive : « on ralenti comment déjà? ». Et pffouuf, première chute. Relevons-nous alors qu’Olive et Fred sont déjà dans le premier virage en bas. Je repars de traviole. Je veux tourner. Et pffaaff! Décidément, elle est loin cette année de classe de neige en CM2.
Puis je continue à me vautrer royalement pratiquement tout le long de la descente. Un bien triste spectacle pour mes collègues je l’admet 🙁 . Je trouve une parade : me mettre sur les fesses et glisser 😀 .Et l’on atteint enfin le relais entre les deux remontées mécaniques. Ici, la piste est moins sévère. Niveau vert. Je tombe moins, mais je tombe quand même. Vers la fin, je commence à piger le truc. J’arrive à bien tourner sans trop de casse 😉 .
Quelques petites remontées en plus histoire de ne pas s’en arrêter là. Je resterais pour ma part sur les pistes vertes, ce sera moins dangereux, pour moi et pour les autres.
J’ai une soif de dingue. Je suis en nage dans ma combinaison. Evidemment, à force de tomber, se relever, tomber, se relever, retomber, re se relever, ça fatigue…
Nous faisons donc une halte au restaurant histoire de se rassasier (et boire, boire, boire). Je prend mon apn et m’aperçois de la neige qui s’est mise sur l’objectif. Je la laisse histoire de faire une photo givrée 😀 .
Cet appareil photo m’étonnera toujours. Même dans le neige y continue de fonctionner 😀 .
Allez, hop, c’est reparti. Après m’être débarrassée d’une couche de vêtement, je suis fin prête. Olive et Fred, je ne vais pas les alourdir de mes gamelles. Y partent faire du ski sur des pentes de dingue. Pour ma part, je reste sur piste verte. Calmement, sans trop me presser. J’imagine faire ça 3/4 fois. Non, au total, j’ai du faire la remontée/descente 8 ou 9 fois! Et sans presque plus tomber 😀 .
Vers la fin de l’après-midi, le Soleil se met à tomber. Le paysage prend de plus en plus de contraste avec de délicieux jeux d’ombres. Je suis au paradis, pincez-moi!!! 🙂
Allez, photos, sans commentaires. Je vous laisse admirer 🙂 .
Bon, allez, quelques remarques. Ici, le village des Orres dans les derniers rayons de la journée.
Et puis lors de la dernière descente, je croise Olive et Fred, juste au moment où j’achevais une petite session forestière dans la poudreuse (ah j’ai peur de rien maintenant que je maîtrise la piste verte 😀 ).
Nous descendons donc ensemble pour aller rendre le matos et prendre un bon chocolat chaud.
Quelques photos d’ambiance au crépuscule.
Venus et Jupiter.
Donc en bref, une belle et excellente journée très sympathique. Moi je dis, à recommencer 🙂 .
Toute la matinée, et la journée d’avant, un vent de Sud-Est souffle, avec parfois de violentes rafales. Des orages ont frappés durement plusieurs régions du Sud provoquant de grandes inondations.
Au large, à des centaines de kilomètres, des nuages se massent. Ils se développent, dopés par le contraste de température entre la mer, l’air doux situé dans les basse couches et celui plus frais en haute altitude. Ce sont des orages. Ils s’étirent sur un cordon très long, avançant de manière quasi frontale. Une onde radar se propage dans le coeur des nuages et se reflète sur les gouttes d’eau qui tombent lourdement dans la mer Méditerranée, par milliards. Cette onde radar provient du Nord, et une partie a rebondi et entame déjà le chemin inverse. A la vitesse de la lumière, elle percute une antenne métallique. Des électrons sont excités. Ils passent dans de longs fils de cuivre, et pénètrent dans plusieurs appareils. Des centaines de kilomètres plus loin, ce qui était une onde radar forme sur un écran d’ordinateur une longue forme rouge rectiligne, face à mes yeux.
Je décide d’y aller. Direction : le Belvédère, près des calanques de Sugiton, il y a une vue imprenable.
Trépied, appareil photo numérique, veste. Je suis fin prêt pour partir « en chasse ». Le vent est parfois violent. Sur le chemin, j’ai même eu quelque difficultés à avancer. Sur ce même chemin, je me prend à rêver à ce qui avance sur la mer. Les flots démontés. Les éclairs aveuglant. La pluie intense. Une ambiance particulière règne. Je parviens rapidement au Belvédère. La-haut, le vent est incroyable. Rien ne le stoppe avant de me toucher, pas un seul obstacle. Il est dans sa force d’origine. Le ciel est fragmenté, les nuages avancent à une allure impressionnante. Mais mon regard est obsédé par ce qui pourrait arriver là-bas, à l’Ouest.
En dix minutes, le ciel change. A l’Ouest, tout bascule. A l’Ouest, une bande sombre apparaît progressivement. Et au dessus, une zone plus claire. Oui, c’est bien ça : un arcus.
Et il prend de l’ampleur.
Le doute n’est plus permis. IL arrive. L’orage. Et dans une atmosphère agitée, je vois s’avancer ce dont je rêve depuis mon premier jour à Marseille : un orage précédé d’un arcus sur la mer. Je lutte comme je le peux contre le vent, agrippée à mon trépied, tentant de garder tant bien que mal mon doigt sur le déclencheur pour immortaliser cette scène.
Le déplacement des nuages est trompeur : ils vont du Sud vers le Nord alors que le système va dans un sens SO-NE. Quelques gouttes virevoltent.
Le dessous de l’arcus est agité.
Et puis ça se gâte. Le ciel s’assombrit. Je ne remarque pas le passage de l’arcus qui doit être au dessus de me tête.
La pluie met un temps à bien se mettre en place. La mer perd en contraste. Les premières pluies tombent. Mais propulsées par le vent, les gouttes d’eau filent presque à l’horizontale, avec violence. Elles percutent ma peau. C’est assez douloureux. Je décide de m’abriter du vent au pied de la table d’orientation.
La pluie maintenant tombe plus fort. Des coups de foudre frappent régulièrement la rade de Marseille. Un autre tombe plus près. Je me dis que ma position n’est sans doute pas la plus sécurisée, au sommet d’un éperon rocheux. Mais je ne me décide pas. Mais peu avant qu’un coup de foudre plus proche ne frappe, j’avais entendu comme une décharge électrique, très très proche. Sans doute des traceurs ascendant qui s’étaient élevés du Belvédère. Je choisis cette fois-ci de quitter les lieux.
Cela n’est pas évident, avec le vent toujours aussi puissant et la pluie qui redouble d’intensité. Mais je n’étais pas au bout de mes surprises. Arrivée au milieu du chemin entre le Belvédère et une plateforme-croisement, la pluie se met à tomber avec une violence inouïe. Je me retrouve en l’espace d’une minute pris dans une véritable douche. Mes vêtements sont complètement gorgés d’eau. Je tente tout-de-même de prendre un cliché et une vidéo, mais cela est difficile. J’arrive en forêt, où je découvre que les chemins se sont transformés en véritables torrents. La pluie ne semble pas vouloir s’arrêter. Là-haut, se sont des tonnes d’eau qui tombent en quelques secondes. Je prend une dernière image, voyant que mon appareil photo ne réagit plus normalement.
Le chemin est bordé par ce qui est désormais une rivière, elle déborde par endroit. Je marche sans m’en préoccuper dans les flaques d’eau, mes chaussures étant déjà inondées.
Je regagne finalement mon studio alors que les pluies relâchent leur emprise. C’est dégoulinante, trempée que je reviens dans mon studio. Je me regarde dans le miroir… et éclate de rire. J’ai pris une douche toute habillée !