En cette fin de Septembre, une situation anticyclonique exceptionnelle règne sur l’Europe de l’Ouest. Une occasion rare de voir le territoire français métropolitain vierge de tout nuage (sauf pour le Languedoc-Roussillon qui connaît quelques cumulus).
Une image MODIS, assemblée et retravaillée par mes soins, à 250 m/px.
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Deux semaines sans orages, avec par moment de véritables coups de chaleur et une journée automnale. C’est à peu près ce qu’il aura fallu attendre avant qu’une nouvelle promesse kéraunique se manifeste. Ce sera le cas le 28 Août, avec un véritable coup de chaleur avant une onde orageuse en début de soirée.
Voici la situation à 20h30. Une petite activité pré-orageuse, faible, s’était manifestée plus tôt dans la journée, dont on voit des traces sur le radar, à l’Est de la Dordogne. A l’Ouest, les véritables orages arrivent. Vite.
Trois quart d’heures plus tard, le système s’est bien avancé. Photo contextuelle suivi du radar à la même heure. Sur la photo, on note le profil du bord d’attaque de l’arcus situé sur la Gironde, très loin d’ici. Structure compatible avec l’imagerie radar, sur laquelle j’ai dessiné en pointillé la position des arcus de cet orage multicellulaire en ligne, ainsi que l’angle de champ de la photo. Sur cette dernière, on distingue également une petite illumination du nuage, sur le centre-droit.
J’aurai un peu de difficulté à photographier les premiers éclairs et autres impacts de foudre mais finalement, ça paie. A droite, en hors-champ, on distingue un petit arc lumineux : il s’agit d’uns des quelques avions à être changés de leur trajectoire, l’aéroport de Mérignac (près de Bordeaux) étant sous l’orage.
Mes chèr-e-s camarades, quel été ! Après de longues semaines chaudes voire caniculaires, il fallait bien que des orages pointent le bout de leur enclume. Voici un petit récit de deux soirées orageuses, dont la seconde fut un peu une surprise, et ayant dépassé largement les attentes que j’en avais. C’est parti !
Ce jour-là était placé sous le signe d’un brutal refroidissement par l’Ouest suite à une période caniculaire. Cela devait être explosif voire potentiellement dangereux pour la Dordogne. Généralement Bergerac n’échappe pas trop à ce type d’orage en ligne, dont les fronts de rafales marquent les esprits. J’avais beaucoup (trop en fait) d’attentes.
Sur le radar, le multicellulaire semble nous encercler. Et une cellule plein Sud montre une activité incroyable. Je me dis alors que c’est le commencement de quelque chose de grand.
Je photographie quelques lointains impacts de foudres. Lumineux malgré la distance. Le tonnerre à peine audible.
La cellule bascule à l’Est, progressivement et gagne furieusement en intensité. Je bascule en grand angle pour la saisir.
C’est extrêmement électrique. Toutefois, l’activité électrique est majoritairement intranuageuse, ou tout du moins, masquée à mon regard. Difficile d’en sortir quelque chose.
Puis, le rideau de pluie d’une cellule plus occidentale nous rattrape et nous arrose.
Voici le dernier bon cliché de la soirée.
Je cesse les photos et vais me réfugier sur la terrasse du restaurant de Malfourat. Je ne pourrais pas tirer un seul bon cliché de la situation. La totalité de l’activité électrique étant étouffée par une pluie épaisse et un curieux brouillard qui a envahit la colline. Il sera temps pour nous de rentrer.
Exemple typique d’un orage où on a trop d’attentes et celles-ci sont impossible à réaliser, et donnant l’impression d’une soirée peu réussie…
Toutefois…
«LA FRANCE EST CHAMPIONNE DU MONDE 2018 !! POUR LA SECONDE FOIS ! INCROYAAAABLE !!»
C’est à peu près en ces termes que la soirée de ce 15 Juillet 2018 se terminait, avec des images plein les mirettes, et une émotion palpable. J’étais là en 1998 quand les Bleus battaient le Brésil 3 à 0. Je suis là en 2018 quand les Bleus battent les Croates 4 à 2.
Une petite balade en extérieur avec mon compagnon et nous décidâmes de nous coucher. Il doit être environ 1h du matin.
Puis je me réveille, légèrement. Suffisamment pour entendre du tonnerre. Léger, diffus. Un œil au radar pluie de l’application Infoclimat.
Okay, des orages arrivent. Je suis encore pas mal dans le potage, les paupières qui pèsent une tonne. Je décide d’aller zieuter côté Sud. Ça flashe. Assez fort. Suffisamment pour que je me décide à sortir. Il est 3h45 du matin. Et c’est pas facile.
Mon compagnon est avec moi, on rejoint le bord de la Dordogne (pas le temps, ni le courage, ni l’envie de prendre le volant, surtout dans mon état).
Je sors le 70D, trépied, réglages, tout ça. Et ça parti ! Constatez la densité du rideau de pluie sur ce cliché.
Des foudroiements en zone sèche se produisent, tous très ramifiés et lumineux.
Mais la cellule que je suivais du regard et de l’objectif photo se décale vers l’Est et prends un caractère intramaniaque assez soutenu. Je jète mon dévolu sur la partie Sud de ce complexe orageux qui règne sur le Lot-et-Garonne. Zoom à fond. Couleur globale très rouge.
Après avoir vu passer tout le mois de Juin sans rien de particulier, les choses se sont activées -enfin- pour le tout début de Juillet. Beaucoup de ciel bleu, de chaleur, plutôt sec. Toutes les tx supérieures à 20°C, et la tx du mois pour le Samedi 30 Juin, avec 33.5°C. Il fallait que ça craque à un moment ou à un autre. Vite : une goutte froide !
Avant de rentrer dans le vif du sujet, survolons-le avec ces quatre clichés pris le Samedi 30 Juin au soir, vers 23h30. Petit tour à Malfourat pour observer une ligne orageuse qui ne concernera que la Gironde (et un tout petit bout du bout de l’Ouest Dordogne). C’était lointain, mais sympa.
C’est sans avoir pris une seule goutte de pluie que je rentrerai. C’est bien joli tout ça, mais pas suffisant. Rendez-vous pris pour le soir suivant, avec une situation bien plus intéressante pour la Dordogne.
Ça commence toujours de la même manière.
Dans le jour déclinant, une ombre s’avance. Toujours du Sud. Pas un vent dans l’air. Juste la lourde chaleur moite d’une journée d’été.
Mais on sait. On sait que ça approche. Comme le montre le radar pluie correspondant au moment du cliché ci-dessus.
Tout ceci paraît un peu artificiel. Quelques pixels sur l’écran. Le ciel qui s’assombrit. On se dit que tout peu changer. Si ça se trouve, ça va s’effondrer avant de venir.
Et puis non.
Le signal est donné. Les premiers éclairs se manifestent. De la foudre. On est tellement hypnotisé-e-s par la mise en place de l’arcus qu’on ne remarque le reste du ciel, criblé de mammatus. Oui. L’orage est là.
Tout bascule au Sud. Le ciel s’assombrit. La foudre se multiplie. Au dessus de tout ça, presque comme une raison suffisante à la contemplation d’un orage, un arcus multicouche, bien structuré.
Le temps se gâte sur Mars. Une tempête de poussière quasi-globale y sévit, et Opportunity en fait les frais, durement car alimenté en électricité avec des panneaux solaires. C’est une force comme ça peut être une faiblesse. En tout cas, courage petit rover !
Côté Curiosity, la tempête est moins « sévère » mais peu importe, ce rover alimenté via RTG craint dégun. Donc pouvoir travailler même si le Soleil se voile complètement est parfaitement possible. Comme faire un selfie à côté de la roche Duluth qu’il a pu perforer pour en pratiquer une analyse avec son laboratoire intérieur.
Panorama MaHLI en date du Sol 2082 (15 Juin 2018) retravaillé de façon à pouvoir montrer le ciel jusqu’au zénith, avec les teintes bleutées à l’approche du Soleil (teintes qu’on voit dans les parties réfléchissantes ou brillantes du corps du rover).
Weather is changing on Mars. A nearly global dust storm is raging, and Opportunity is paying the price, very hard, because she is powered by solar panels. It is a strength as it could be a weakness. Anyway, courage little rover, stay strong !
Curiosity’s side. The dust storm is less « severe » but no matter the sky opacity, this rover is power by RTG, and so, is afraid of nothing. So, she can work normally. Like, doing a selfie side-by-side Duluth rock, which have been recently drilled in order to perform analysis with the inner lab of the rover.
MaHLI panoramic, dating Sol 2082 (June 15. 2018), processed in order to show a big sky to the zenith, with blue-ish tints closer to the Sun (tints we can see in the reflecting/bright parts of rover body).
Version haute-résolution (8,3 Mo)
Une version montrant tout le site, avec du ciel en partie reconstitué. Notez l’effet « d’inversion » sur le ciel à cause de la tempête : il est plus sombre vers l’horizon et plus clair vers le zénith. En temps normal, c’est le contraire.
A version showing the whole place, with some synthetic sky. Notice the « inversion » effect of the sky because of the storm : it’s darker toward the horizon, brighter toward the zenith. In normal times, it’s the opposite.
Version haute-résolution (13,5 Mo)