Ou en french, «Nuages au dessus du Mont Mercou».
De magnifiques images ont été prises au Sol 3063 (19 Mars 2021), en soirée sur Mars au cratère Gale par le rover Curiosity. Plusieurs mosaïques ont été acquises ce soir là, avec une qualité suffisante pour en faire des cartes postales.
Donc voici trois cartes postales martiennes d’un crépuscule nuageux. Avec une découverte : la première image montrant la Ceinture de Vénus, sur Mars !
Beautiful picture were taken on Sol 3063 (19th. April 2021), during the evening at Gale Crater by Curiosity rover. Mosaics were taken, with sufficient quality to make Postcards.
So, here’s 3 martian postcards, with a cloudy twilight. With a discovery of my own : the first picture showing Venus Belt, on Mars.
Allez quoi ! Marrant ce jeu de mots, non ?
Non parce qu’il faut que j’esspik quand même. C’était il y a dix jours, et en ouvrant les volets, je m’interroge sur la balance des blancs fournies par mes yeux. En effet, en regardant le ciel, qui était couvert, j’ai comme l’impression que c’est comme légèrement jaune-vert.
Après ma petite ronde matinale, je prépare mon petit déjeuner, et à la vue des Photolive d’Infoclimat ce jour là, je comprends vite la situation, qui est très simple : un puissant flux de Sud apporte dans son sillage de grosses quantités de sables du Sahara. Suivez le lien : certaines photos sont spectaculaires !
Je prends d’abord une photo depuis l’intérieur. On voit assez bien cette teinte ocre.
Je finis mon café, et je sors, pour immortaliser cette ambiance qui ne va sans doute pas durer. Donc, balade le long de la Dordogne.
Un titre un peu british et un peu faux (le Fog c’est un brouillard de pollution, ce qui ne va pas être le cas ici en fait c’est le Smog, pas le Fog, merci au commentateur ci-dessous, donc «bataille de fion»¹), mais après tout, je fais ce que je veux.
Hier, Mercredi 27 Janvier, un banc de brouillard s’est formé sur le fleuve Dordogne (oui oui, c’est un fleuve), dans un contexte de redoux assez important : 9°C à 12h, pour 13.2°C à 16h. Le taux d’humidité est resté inchangé, ce qui en fait traduit une augmentation de la quantité d’eau dans l’atmosphère (car une masse d’air, quand elle se réchauffe, elle est plus sèche). Le point de rosée est monté aussi vite que la température. Par contre, la température de l’eau de la Dordogne, lui, n’a pas pu grimper aussi vite. D’où un contraste thermique qui se traduit par la condensation de l’eau juste au dessus du fleuve, sur à peine 5 m de hauteur.
Donc ni une ni deux, je m’empressais d’aller photographier ce phénomène rare.
2020 se termine.
Une année difficile. Compliquée pour beaucoup d’entre nous.
Cette année, j’ai le sentiment que l’enchantement qui pouvait encore parcourir le monde s’est rompu. Cette fin d’année à une tonalité, une atmosphère particulière. Une ambiance de fin du monde. Il n’est guère évident de garder la tête haute, et de se dire que tout ça va passer. Mais, je crois qu’il faut malgré tout garder à l’esprit que toute tempête prends fin, que des jours meilleurs nous attendent.
J’aurais eu du mal à être productive cette année. Entre une situation personnelle délicate, et un contexte politique, économique et sanitaire inquiétant, je dois admettre que sortir mon appareil photo et photographier le monde a été un défi, de même que m’occuper de quelques images spatiales provenant de Mars, de Vénus ou de quelque part entre l’orbite de Mercure et le Soleil.
Ce blog que je considère toujours comme mon outil principal de publication, de visibilité des mes productions, est devenu assez peu actif. Du fait d’un apport moindre, et aussi, parce que le blog (en tant que plateforme numérique) est devenu avec les années une espèce de dinosaure des Internet. Il possède pourtant plusieurs avantages par rapport aux réseaux sociaux, mais voilà, l’instantané, l’immédiat, la communication facile qu’offre le Tweet mettent à mal ces outils que sont les blogs. Je le constate au niveau des visites sur mon domaine, qui n’ont jamais été aussi faibles.
Toutefois, il est hors de question que db-prods disparaisse de la Toile. Depuis 11 ans désormais, il existe. Et je reste convaincue de la nécessité de conserver cet outil privilégié, qui m’offre plus d’indépendance, de liberté et de choix de productions.
2021 pourrait voir quelques changements dans ma vie, j’ai placé un indice dans la carte de vœux de cette année. J’espère pouvoir concrétiser ces changements, qui je l’espère vont m’apporter la stimulation nécessaire pour démarrer sur de nouvelles bases.
Je remercie encore les quelques lecteurices qui passent de temps en temps par ici, car ce blog ne disparaîtra pas, j’en fait le serment.
En espérant que 2021 soit une belle année, et que nos espoirs se concrétisent.
Damia Bouic
Le Vendredi 19 Juin devait se produire une occultation de Vénus par la Lune. Dans des circonstances un peu compliquées : le Soleil serait déjà levé, la Lune et Vénus à proximité de celui-ci. Il devait me falloir être prudente, car je comptais utiliser mon 200/1000.
Donc je met le matériel en place, depuis le petit balcon qui donne sur le Sud. Pointage peu aisé mais j’y parviens finalement.
Je place mon 70D au foyer, et je commence les photos. Ça va être rapide, et ça va pas forcément bien donner.
Puis Vénus se met à disparaître.
Le printemps s’affirme. Et avec lui, les orages se devaient forcément de revenir (mais pas fatalement hélas comme le montre l’an dernier).
Tout d’abord, cela faisait depuis plusieurs jours qu’une « dégradation » devait avoir lieu sous l’influence d’une goutte froide au large de l’Europe. Avec le modèle Arôme de Météo-France, la situation se précisait.
Cela doit commencer par le Sud-Ouest, comme toujours. De l’instabilité remonte de l’océan, et arrive sur des terres chauffées. En effet, il faisait chaud cet après-midi là, on relève jusqu’à 35°C en pays basque, et pas moins de 31,2°C en Dordogne, à la station de Daglan. Une journée franchement estivale, précocément chaude.
Rapidement, le front orageux doit remonter en direction du Nord-Est, accompagné d’un front de rafales clairement visible à l’avant des précipitations.
La situation pour Bergerac doit devenir intéressante à 23h environ. Ce qui fixe le départ pour un point de vue proche (proche car confinement car COVID-19, je vais pas vous faire un dessin) plus tôt, sur les 22h pour avoir le temps de voir arriver l’orage.
Et vers minuit, le tout devrait avoir franchi la Dordogne.
Cela n’arrive pas si souvent que ça que le temps-réel s’accorde avec la modélisation. Le plus fréquent, les orages ont une voire deux heures d’avance. Ce ne sera pas tellement le cas ici.
Voici la carte des précipitations à 22h. Comparez avec la modélisation. C’est aussi à peu près à ce moment là que nous décidâmes de partir pour le point de vue d’urgence, situé à quelques pas (véridique) de Prigonrieux.
Le spectacle est au rendez-vous. De nombreuses décharges en nappe se produisent sous une base nuageuse aux contours fibreux.
Je vous laisse regarder les images, elles sont toutes assez semblables, mais toutes assez esthétiques. J’ai pas pu me résoudre à choisir.
Je me dit «il me faut ceci, plus proche !». L’orage ne perds pas en intensité. J’élargis légèrement l’angle de champs, les décharges commençant à prendre trop de place.
J’augmente une nouvelle fois l’angle de champs. L’orage se rapproche. De la foudre se matérialise, au centre de l’image. Notez la base des courants ascendants qui est haute, et un peu diffuse, turbulente. C’est l’uns des signes d’un orage dans la fin de sa vie. Cette base va s’évaporer, tout doucement…
Après un court passage en 18mm, je bascule carrément en ultra-grand angle. Des éclairs commencent à zébrer le zénith. Sur le cliché ci-dessous, on voit bien cette base élevée, parcourue de remous et aussi de virgas (précipitations ne touchant pas le sol). Vers la fin de sa vie, l’orage s’étale, son sommet prends de plus de surface, tandis que la base s’évapore, couche après couche. Les manifestations électriques sont moins fréquentes, par contre, elles sont plus spectaculaires, des décharges en nappes, des éclairs qui rampent, qui couvrent toute la face inférieure de ce qui deviendra un reliquat d’enclume cumuliforme.
Nouvelle et impressionnant décharge rampante, qui illumine au passage un joli nuage laminaire, habituel dans ce genre de configuration.
Puis. Un coup de foudre impressionnant claque dans l’air, ce sera pratiquement le dernier. Une décroissance en chapelet lui suivra (c’est lorsque le canal de foudre s’éteint progressivement en de multiples petites boules rouges qui forment, en pointillés, l’ancien arc électrique). Notez au passage le canal secondaire qui se détache de l’impact de foudre, à à peine 15 ou 20 m du sol.
Le cliché ci-dessus sera le dernier de l’orage. Je rentre dans la voiture, car la pluie commence à tomber.
Voici le radar à cet instant.
Durant l’attente, j’aperçois des illuminations plus lointaines, au même endroit qu’au début de la séance photo. Quelques cellules se sont formées à l’arrière. J’attends la fin de la pluie, et ne parvient qu’à réaliser que ces clichés de cet orage qui, de toutes manière, s’évaporera bien vite.
Sur cette dernière image radar, on voit le premier front orageux, affaibli. Et les cellules qui lui succèdent, qui s’affaiblissent, elles aussi. Mais je suis satisfaite. C’était un bel orage de printemps !