Récemment, un nouveau satellite d’observation météo géostationnaire a été mis en ligne pour remplacer le précédent. Il s’agit de Météosat Troisième Génération (MTG), qui succède donc, de façon étonnante et inspirée à Météosat Seconde Génération (MSG).
Après ce trait d’esprit fulgurant de ma part, quelques explications quand même : MSG possédait une résolution d’environ 1km sur la surface de la Terre (rendez-vous compte que le satellite est placé en orbite géostationnaire, soit à environ 36 000 km). Et avec une résolution temporelle de 15 minutes. Ce qui était pas mal à l’époque, où il remplaçait le tout premier Météosat, qui lui possédait une résolution spatiale de 2.5 km pour une résolution temporelle de 30 minutes).
Là, MTG possède une résolution spatiale de 500 mètres ! Et une résolution temporelle de 10 minutes. Ce qui est quand même pas mal, non ?
Tout est disponible via l’interface d’Eumetsat, qui a d’ailleurs considérablement évoluée depuis ces dernières années :
https://view.eumetsat.int/productviewer?v=default
Et je me suis dit allez, et si je refaisais ce que je faisais avec les images de MSG disponibles via l’antique Dundee ? A savoir, prendre une image en niveaux de gris haute résolution (le 500 m/px donc) pour la coloriser avec la plus faible résolution mais couleurs cette fois-ci (mais à 1km/px) ?
C’est chose faite, et je vous présente l’Europe de l’Ouest il y a quelques jours, le 25 Octobre, qui présente un enroulement très esthétique sur l’Atlantique :
Je tenais à vous montrer ceci, qui peut être une très bonne solution de remplacement pour les images MODIS (dont la résolution spatiale peut atteindre 250 m/px, certes), qui présentent souvent un effet de « banding » car les satellites AQUA et TERRA sont défilants.
Alors ! Cela va faire 5 mois depuis l’épisode neigeux. Que s’est-il passé depuis ?
Pas grand chose.
Si, quand même : Bergerac c’est peut-être terminé. Pourquoi ? Parce que notre propriétaire, refusant de faire les travaux de notre logement classé non-décent par le département, à trouvé un prétexte pour reprendre le bail. Ainsi, nous avons jusqu’au mois d’Août pour trouver un logement, ailleurs.
On va donc dire que le moral c’est pas toujours ça. Mais faut tenir, et garder espoir. Des fois, des petits éclats de lumière viennent éclairer cette piste pas très bien éclairée qu’est le temps présent, comme le 6 Mai dernier, quand des orages se sont manifestés. C’était diurne, donc vous n’aurez pas de photos de foudre, mais vous aurez quand même quelques structures. Ainsi qu’une collection de grêlons.
Photos, explications, tout ça.
Il est 18h, et je me rends sur le balcon. Pour voir ceci :
Une belle cellule orageuse sur le Lot-et-Garonne, bien massive. On entendait de nombreux roulements de tonnerre en provenance de l’orage.
Du coup, je regarde le radar :
En effet, ça a l’air bien costaud. Je me dois de faire une sortie pour voir comment ça va évoluer, d’autant que la nature supercellulaire de l’engin est possible, bien que difficile à renseigner.
Sur le site Béta, voici l’orage.
Effectivement, difficile d’y voir une quelconque supercellule. Il manque plein d’éléments, comme une bande d’afflux, une tour convective enroulée sur elle-même, un nuage mur rotatif. Et ça manque clairement de dynamisme, dans le sens où les nuages avancent plutôt lentement.
Je m’intéresse un peu à ce qui se passe à l’Ouest, avec ce cliché très satisfaisant de rigueur symétrique.
Retour sur la cellule du Lot-et-Garonne qui a présent aborde la Dordogne. Elle devient plus menaçante. Mais…
Je regarde le radar et me dis que c’est bon, on va l’avoir.
Mais plus à l’Ouest, ça bouillonne. Littéralement.
Et cette cellule prends vite de l’ampleur, alors qu’elle était insoupçonnable au départ.
Et de l’ampleur, elle va en prendre, son enclume va vite envahir le ciel jusqu’au zénith, plus loin même.
Et sur le radar, elle ne tardera pas à se montrer. Avec un effet désastreux sur la première cellule.
Deux nouvelles. Une mauvaise et une bonne. La mauvaise nouvelle c’est que la nouvelle cellule va littéralement pomper la source d’alimentation de la première cellule, qui perdra vite son apparent caractère supercellulaire et reprendra une route plus classique vers le Nord-Est et évitera Bergerac. La bonne nouvelle, c’est que cette seconde cellule, bien plus jeune, se montrera bien explosive et virulente.
Ce sera la dernière photo possible, la pluie commençait à tomber. Une petite dizaine de minutes plus tard, c’était le déluge, avec de la grêle, qui finira par tomber. Les gros « bam » sur la voiture m’indiquent que les grêlons sont de bonne taille.
Finalement, tout s’arrête, cette cellule continuera sa route vers le Nord-Est, en ayant dévoré au passage la première cellule observée plus tôt.
Maintenant, collection de grêlons, qui sont vraiment jolis. J’ai pu estimer leur dimension entre 2 et 2.5 cm.
Cette image est intéressante car on peut voir de nombreux grêlons fracturés, dévoilant leur intérieur avec plusieurs couches de croissance. Des couches transparentes correspondant à la fonte de la surface du grêlon puis son gel, et des couches blanches, correspondant à de la formation de glace sur la couche surfondue. A en voir le nombre de couche, je dirais que certains grêlons ont fait 4 aller-retour du sommet à la base du nuage, constamment repris par les courants ascendants et descendants de l’orage. Autre indice, cette fois sur la nature de l’orage : les grêlons sont globalement sphériques, ils ne sont pas groupés en grappes et ne présentent pas d’aspérités, qui sont souvent dans le cas contraire le signe de grêle formée au sein d’une supercellule.
Donc une sympathique sortie orageuse. J’espère que cette saison 2023 sera riche en phénomènes orageux, nocturnes de préférences car photographier la foudre, c’est mon grand plaisir. Mais je ne désespère pas de pouvoir aussi avoir de belles structures, comme des arcus, des nuages-mur, de la … tornade ? Bon, ne rêvons pas trop.
Depuis 2011, la température la plus élevée relevée au mois de Juin c’était le 28 du même mois et de la même année. Peu clair ? Je recommence : le jour le plus chaud du mois de Juin relevé à Bergerac-Roumanières (début des archives : 1990) c’était le 27 Juin 2011 avec 38,2°C. Ce record a été d’abord battu le 17 Juin 2022 avec une tx (température maximale) relevée à 38,4°C. Pour qu’ensuite le lendemain, soit le 18 Juin, ce record soit de nouveau battu, avec 39,5°C.
Qu’on soit bien clairs sur le sujet : c’est historique. Et cela montre une nouvelle fois le pouvoir du réchauffement climatique : des records de chaleur de plus en plus récents (tandis que les records de froid vieillissent).
Après avoir regardé une seconde fois Matrix Resurrection (sérieux ce film est extra), j’ai ouvert les volets pour installer la moustiquaire et me rendre compte qu’en fin de compte, si si, on a de l’orage pour Bergerac. Ni une ni deux, je me prépare et je sors vers mon point de vue minute. Une cellule orageuse frôle Bergerac et les précipitations épargnent l’ouest de la ville. J’ai donc tout le loisir de photographier son activité électrique.
Galerie d’images :
Le département de la Dordogne étant placé en vigilance orange, non plus pour canicule mais pour de l’orage, j’ai du suivre la situation attentivement. Mais sans doute pas assez. Point radar pour bien comprendre le tour de passe-passe des orages pour me faire presque louper un truc dantesque.
Explications via le radar pluie. Première étape : le découragement par la diversion.
Vidéo d’une chute de grêle particulièrement forte associée à une probable supercellule, le matin du 2 Juin 2022. J’essaierai de détailler un peu plus l’article si possible.
C’est un peu ainsi que je qualifierai cette situation de chasse immobile organisée à la va-vite hier soir.
Top Chef. C’est la fin de la 2nde épreuve, sur le thème de la tomate. Les candidats se sont surpassés pour ne pas se retrouver en dernière chance. J’aime beaucoup la proposition de Arnaud, épaulé par Dominique Crenn. Belle idée le sorbet tomate. Et- Attendez, ça flash là.
Je regarde le radar, et en effet, le groupe de cellules que je pistais depuis le début de la soirée, qui était sur les Landes, reprends en vigueur. Je pensais presque que je n’allais finalement pas sortir. Mais c’est le signal. Je m’habille, je prends le matos, la voiture et direction Malfourat. Sauf qu’une fois dans la voiture, je vois une goutte sur le pare-brise. Pas bon si je dois aller un peu loin, je me retrouverai à installer le matériel alors que la pluie tombe. Je me décide donc d’aller au site Béta, qui est à même pas 5 minutes en Clio.
La situation :
J’arrive sur le site. Difficile d’y voir quelque chose. Les manifestations électriques sont masquées par d’épais rideaux de pluie. La pluie d’ailleurs. Elle finit par tomber, accompagnées de rafales d’un vent tiède. Au radar c’est clair :
Mais sur le radar, je vois qu’une zone sèche se situe à l’arrière. Et que je pourrai peut-être revenir dehors. En attendant, je me hasarde à quelques clichés depuis l’intérieur de la voiture. Jolis clichés, mais ça manque d’ampleur. Mais la suite promet d’être bien meilleure !
Donc dans la nuit du 15 au 16 Mai, on a eu de l’orage. Certes pas tout à fait à Bergerac (du moins pour la partie exploitable), mais de l’orage quand même qui permet l’ouverture de la saison 2022. Puis en fin de nuit, une éclipse totale de Lune. La totalité se déroulant jusqu’au lever de Soleil, cette éclipse n’aura été que partiellement visible.
La journée du 15 Mai aura été une journée placée sous le signe de l’instabilité, assez marquée par moment. Plusieurs grappes de cellules emprunteront le chemin habituel du Pays Basque pour remonter vers le Nord-Est. Peu de cellules passeront vraiment sur Bergerac, à part un orage bref mais électrique en début de soirée. Un peu plus tard, la nuit tombée, mon regard voyait des flashs vers l’Est. Je me décide à organiser ma première sortie. À pieds, sur la Voie Verte. Trois photos, certes pas exceptionnelles, mais qui me permettent d’inaugurer le début de la saison orageuse 2022.
Nuit sans sommeil. Parce que. D’abord. Ensuite. Enfin. Bref.
Il est 4h30, l’éclipse de Lune commence. Et c’est dans une ambiance extrêmement moite, à peine une heure après une forte averse, que j’installe mon matériel, au bord d’un champ. Celui qu’on voit à l’arrière-plan de ce blog incroyable, avec le gros coup de foudre (et sous réserve de modifications du thème actuellement en place). Durant le trajet, la voiture a traversé des bancs de brouillard, et les essuie-glace devaient être en marche car le taux d’humidité était tel que l’eau se condensait sur le pare-brise à vue d’œil. 15°C, HR à 98%, point de rosée à peine plus bas que la température ambiante, et absence totale de vent.
Conditions un peu difficiles. Plusieurs bancs de nuages défilent devant la Lune grisée et échancrée. Quelques clichés sont possibles cela dit.