Chez Damia Bouic

Une rue de Marseille

Aucun commentaire • Expédié le 23 mai 2012 à 22:16 dans CapharnaümUrbanité

Format panoramique. Un peu particulier cela dit. Je vous laisse juge.

Un nouveau coup de frais sur le blog

Aucun commentaire • Expédié le 26 avril 2012 à 23:48 dans Capharnaüm

Depuis le temps que je voulais le passer sur des tons plus clairs, voici que cela est fait.

Dites bonjour donc à mon blog version 2012. Plus adapté à du texte (notamment la lecture de ma petite série Titanic 2012), et qui devrait être moins fatiguant à lire. Des caractères clairs sur fond sombre étant rapidement fatiguant. Les photos sont un peu moins bien mises en valeur, mais je privilégie un certain confort visuel. Celles-ci sont de toute façon soulignées par une légère ombre.

Le texte donc, est mieux mis en valeur. Merci à Google Font qui offre une diversité typographique plus riche que celle des contraintes traditionnelles du web. Police avec des empâtements, plus adaptées à la lecture. Le rendu global fait très « journal » et c’est bien le but.

Cette mise à jour s’accompagne de quelques traductions des plugins installés sur mon blog (que vous ne voyez pas pour la plupart), ainsi que d’un coup de balai dans la feuille de style. J’ai également fusionné la bannière avec le corps du site, pour un rendu plus cohérent.

En espérant que ces changements vous plaisent.

A bientôt.

PS : dans un peu moins d’un mois, db-prods fêtera ses 4 ans (et par la même occasion de me confesse car j’ai fait une grossière erreur arithmétique en publiant l’an dernier un article célébrant ces mêmes 4 ans, alors que de 2008 à 2011 il n’y a que 3 ans, mea culpa, carpe diem, amen).

Titanic 2012 – La fin du voyage

Aucun commentaire • Expédié le 17 avril 2012 à 13:45 dans CapharnaümMétéoTitanic

Au moment où j’écris ces mots, je suis encore dans le Carpathia. Celui-ci est immobilisé, à New-York. Il pleut, le ciel est gris. Le voyage de bon nombre de personne, 711 au total, prends ici fin. Le mien aussi. Je suis encore sous le choc de ce que je viens de vivre il y a désormais trois jours. Il me faudra du temps pour m’en remettre. Ce n’est qu’en vivant le drame qu’on est mieux à même de prendre la portée de celui-ci. Ne soyez pas étonnés si je ne m’occupe pas de suite mes dessins, j’ai plus trop la tête à les regarder. Je suis nostalgique de ce navire, de ces longues heures passées sur la Promenade Solaire, de l’ambiance feutrée du fumoir, du calme reposant de la suite. Tout repasse dans ma tête comme un film.

Je crois surtout qu’il est temps. Temps de revenir. Ce soir, nous devrions pouvoir descendre du Carpathia et rejoindre la terre ferme. Ce n’est que depuis là que je pourrais revenir dans les temps présents, en 2012. A bientôt.

Titanic 2012 – La Nuit

Un commentaire • Expédié le 16 avril 2012 à 18:27 dans CapharnaümMétéoTitanic

C’est depuis le Carpathia que je rédige cet article. Avec du retard car il m’a fallu un certain temps pour m’en remettre, tant psychologiquement que physiquement. Et un certain retard aussi car trouver un endroit tranquille à bord de ce paquebot, moins grand que le Titanic, n’est guère chose aisée. C’est donc depuis le fin fond du navire que je vous écrit.

Il est à présent 23h30. Je suis sur la Promenade Solaire. Il fait désormais nuit noire tout autour du Titanic. Nuit sans Lune, nuit sans un souffle d’air, nuit froide. La température de l’air doit être déjà négative, celle de l’eau sans doute légèrement en dessous de 0°C. Appréhensions. Mon regard se perd vers le Large, quelque part droit en avant du paquebot. 23h38. Il devrait être là, quelque part. Bien que mes yeux soient habitués à discerner le moindre détail dans l’obscurité (astronome amateur dois-je rappeler), je ne vois rien. Mais je ne tarde pas à distinguer quelque chose. La forme inquiétante d’une calamité sans nom. C’est bien lui. A peine plus clair sur le fond d’ébène de la mer. Aucune frange d’écume ne signale sa base. A peine quelques dizaines de secondes plus tard, j’entends sourdre au loin trois coups de cloche. Les veilleurs du nid-de-pie viennent d’apercevoir à leur tour l’obstacle : un iceberg, droit devant, à 500 mètres. Je cours en direction de l’avant, juste avant les grilles de la passerelle, côté tribord. L’iceberg arrive vite, très vite, trop vite. Mon cœur palpite. Doucement, je vois la proue s’écarter du danger. Mais tout cela se fait avec trop de lenteur. 200 mètres, 100 mètres, 50 mètres. Sa forme devient de plus en plus imposante. Je sors à tout vitesse mon carnet pour en exécuter le croquis. A peine ai-je le temps d’en esquisser les contours que celui-ci arrive au niveau de la proue. Trop tard, l’impact est imminent. Je me penche. Des pans de glace rayent la coque sans toutefois l’endommager. La lumière des hublots se reflète sur la surface du bloc de glace. Je pose mes oreilles contre le bastingage. J’entends clairement le bruit sinistre du métal déchiré, et autant de bruits sourds, dus à l’explosion des rivets sans doute. Il arrive à ma hauteur. Je le vois défiler, il dépasse d’une dizaine de mètres me semble-t-il le pont promenade. Je ne sens plus une seule vibration dans la coque. Désormais, nous nous écartons de l’iceberg qui déjà, s’évade dans l’obscurité. Cet instant n’aura duré que 2 minutes. 2 petites minutes. 2 minutes qui vont faire basculer le sort de ce navire réputé insubmersible, tellement insubmersible que même la main de Dieu ne pourrait le couler. Il ne fallait pas le défier…

(suite…)

Titanic 2012 – Le dernier jour

Aucun commentaire • Expédié le à 02:22 dans CapharnaümMétéoTitanic

Si vous lisez cet article, cela veut dire que je suis en vie, et bien en vie. Ceux qui me suivaient sur Twitter et Google+ on pu avoir quelques messages avant que je ne donne plus de signe de vie, étant en train de me battre pour la mienne. Retour sur une journée que je ne serais pas prêt d’oublier.

J’ai mal dormi cette nuit là. Et il y a de quoi se faire du mouron : c’est la toute dernière que je passerais à bord du Titanic. J’angoisse. Malgré les quelques préparatifs effectués pour me préparer au pire, je ne sais pas ce qu’il m’attends. J’ai sans doute l’avantage de connaître quand, comment, pourquoi le navire fera naufrage ; de connaître le moment du départ de chaque canot de sauvetage. Mais cela ne suffit pas. J’ai bien pris quelques dispositions au cas où, mais jamais je n’ai pu les expérimenter dans la nuit noire, avec des températures négatives et une eau à peine supérieure à 0°C. Dans ceux-ci sont compris l’embarquement sur moi de mon macbook pro, dans une sacoche étanche (le modèle dont se servent les plongeurs pour conserver des éléments au sec lors de leurs plongées). Aussi, j’enfilerai une combinaison de plongée type polaire, sous mes vêtements de soirées avant de quitter définitivement la suite. Mon livre de croquis aussi, très précieux (et sur le coup bien plus transportable que mon 400D que j’aurais risqué d’endommager de toute façon).

Donc c’est avant 9h que je suis debout. Je me fais livrer un petit déjeuner, formule habituelle, avec un supplément chocolatines. Je me fais couler un bain juste après, et m’habille pour l’Office religieux, auquel tout le monde se doit de prendre part. Je me rends dans la Salle à Manger, là où celui-ci est tenu, à 10h30. Celui-ci a une saveur toute particulière. Dimanche 14 Avril 1912… De nouveau un noeud à l’estomac. Va falloir contrôler tout ceci, et agir sans trop stresser.

J’essaie de trouver le repos à mon endroit favori, la Promenade Solaire. J’y exécute un rapide croquis. Et puis midi vient. L’heure de prendre un nouveau repas copieux. Cette fois-ci je me rends au restaurant 1ère Classe, plutôt que le Restaurant à la Carte. Je commencerais par des oeufs Argenteuil, puis quelques côtelettes de mouton grillées, ensuite quelques laitues et betteraves, et pour finir : du Roquefort ! Oui il y en a aussi ! Le repas fut léger en fin de compte. Tant mieux, car ce soir je compte faire un peu plus riche.

14h environ. Après un bon café, et m’être changé, direction la piscine (car il y a une piscine à bord, c’est dingue), afin de s’y détendre d’une part, et de se mettre un peu plus en conditions pour cette nuit. Les conditions seront radicalement différentes, mais cela me donnera une idée de quelques réflexes de base à avoir. Je teste par exemple mon apnée, qui est d’environ 1 minute. C’est peu, mais je ne peux guère faire mieux. Je me rends compte que je m’épuise quand même assez vite à la nage. J’aurais un gilet de sauvetage, ça devrait m’aider un peu mieux toutefois. J’y passe une bonne heure. C’est sur les 16h20 que je vais me prélasser aux Bains Turcs et son Hammam. Je n’aurais jamais imaginé un tel endroit à bord du Titanic, et pourtant. Je fais le vide dans mon esprit, dans la tête, ne pensant juste qu’à la joie d’être dans cette ambiance chaude, humide, confortable, loin de tout. Je ne vois même pas passer l’heure.

Ragaillardi par ces séances, et après être passé par ma suite pour m’y changer, je monte sur le pont, afin d’assister à cette fin d’après-midi, et aux derniers rayons de Soleil que le navire connaîtra. Le ciel en cette fin de journée est absolument limpide, dégagé, sans le moindre nuage. La surface de l’océan est plate, pratiquement pas ridée. Les pièces de l’échiquier se mettent en place, nous approchons doucement du moment fatidique. Je resterai jusqu’au début du crépuscule. Et puis, l’heure du repas. L’impression amère de prendre comme le « repas du condamné ». Il y aura un peu de tout, avec d’abord des hors d’oeuvres, du consommé Olga, sauté de poulet à la Lyonnaise, petits pois carotte à la crème, asperges vinaigrette et enfin, crèmes glacées à la française. Arrivé au bout de ce repas, d’une part je n’ai plus faim, et d’autre part, il est plus de 21h. Je me lève, dit poliment au revoir à mes compagnons de tablée, et vais dans ma suite.

Cela va être le commencement d’une nuit longue, très longue. Cela fera l’objet d’un article à part entière.

Titanic 2012 – Farniente !

Aucun commentaire • Expédié le 14 avril 2012 à 01:40 dans CapharnaümMétéoTitanic

Et on se lâche un peu à bord !

Donc pour les dessins, je ferais un lot à la fin. Là ça pompe trop de ressources et trop de temps de s’occuper de les scanner à la webcam. Je ferais des vues meilleures, et colorisées sur ordinateur de ce que j’ai fait quand je serais de retour sur la Terre ferme. Place au récit !

Lever désormais fixe. 9h, comme tous les jours. Une routine se met en place en quelques sortes. Café et croissants servis dans mon salon, merci les Stewards. Une bonne heure de bain bien chaud, que c’est agréable. Un grand silence règne dans la suite, c’est divin. Et je m’habille. Nous sommes Samedi, soit un jour avant la catastrophe. Je sors, j’ai cette curieuse sensation de calme avant la tempête. Comme si quelque chose couvait. Et pour cause…

Ma journée d’hier ayant été bien agitée, je décide de me reposer cette fois-ci. Je compte arpenter le navire de la poupe à la proue, pour le parcourir dans toute sa longueur. 270 mètres, ça a l’air de rien comme ça, mais sur un bateau tel que le Titanic, c’est autre chose. Tout paraît démesuré sur ce navire, véritable ville flottante.

Il est déjà 11h. Je me dirige comme à mon habitude sur la Promenade Solaire pour un petit bain de Soleil, sur une chaise longue en bois, côté babord. Le ciel est clair, et la mer bien calme. Pas un souffle de vent, mis à part celui induit par le déplacement du colosse d’acier. Dans mon dos, une des immenses cheminées expulse sa fumée noire, épaisse, sur fond de ciel bleu, un bleu qui me rappelle celui de la Provence. Je resterais là, allongé un bon moment, à regarder la gens passer, tout en lisant le Atlantic Daily Bulletin, le journal de bord, qui apporte des nouvelles du Continent, transmises via TSF (Télégraphie Sans Fil). Le bon air de ces débuts du XXème siècle. Je demanderais à me faire livrer un café, que je bois sur place. On est en 1ère Classe ou bien ?

Midi. La trompette sonne doucement l’heure des repas. Oui, DES repas, car on peut choisir d’en prendre un de suite, ou de patienter au second service. Mon estomac gargouillant un peu (chose qui m’étonne au vu du repas copieux d’hier soir), je me résous à me lever et à me diriger vers le Restaurant à la Carte. Ce coup-ci, je choisi quelque chose assez légumier. Pari risqué car la charcuterie est omni-présente. Je choisis quelques patates frites en entrée, suivies de près par un gratin dauphinois (j’ai été étonné d’en trouver un ici !), avec ensuite une salade verte et ses rognons sauce Grand Veneur. Et je finirais sur un Gorgonzola, qui était succulent. Arrosé d’un peu de vin de rouge de Touraine. Miam !

(suite…)