Nous étions une quinzaine cette nuit là sur « notre » terrain d’observation à Rians, ce Samedi 24 Mars, pour la 29ème édition des RAGBR.
Mais tout d’abord, une parenthèse concernant mon télescope. Les miroirs avaient besoin d’un sérieux coup de nettoyage. Donc démontage du barillet du primaire, démontage du secondaire. Bain dans de l’eau avec quelques gouttes de liquide vaisselle, rinçage à l’eau déminéralisée, un peu de papier absorbant pour éliminer les quelques gouttes résiduelles à la surface. Et voilà !
Avant le nettoyage.
Et ici, après.
Il reste quelques saletés, mais celles-ci sont collées à l’aluminure. Hors de question de tenter de les enlever, cela endommagerait cette dernière, qui de plus va bientôt sur ses 10 ans.
Collection d’instruments sur le terrain. Cela ressemble à une star party pratiquement !
Et ce fut un spectacle merveilleux. Eblouissant, au propre comme au figuré.
Tout d’abord, la situation. Durant la nuit des nuages bas se sont formés sur la Mer Méditerranée, et débordant largement sur le littoral et dans la basse vallée du Rhône. Sur l’image satellite (pas celle-ci mais une autre) je remarque une petite tâche dans le blanc de la mer de nuages : le Mont Puget émerge ! Il ne m’en faut pas plus pour décider d’y aller.
Source : NASA/MODIS Rapid Response System
La brume dans la ville est assez présente et suffisante pour réduire la visibilité à moins de deux kilomètre. A droite, les falaises du Mont Puget qui se perdent dans les nuages bas.
Et puis je me retrouve dans le brouillard, qui remonte le long de la pente, surmontant une couche d’air clair.
Mais la clarté n’est plus très loin, indicatrice de la sortie au dessus.
C’est vrai ça, j’ai failli louper le rendez-vous mensuel que je me suis fixé avec la Lune ! Donc corrigeons ça au plus vite, s’il vous plaît je vous en prie.
J’étais aux plages du David, et je venais de finir la séance de clichés que l’on peut trouver à l’article qui précède celui-ci. Comme convenu, 3 clichés. L’astre se levait sur Carpiagne, c’était assez beau à voir. Malheureusement, impossible de photographier cette scène avec une grande dynamique (c’est à dire une Lune bien exposée et un avant-plan visible). Tentative un peu maladroite de HDR dans le 2nd cliché, et vue plus large sur le 3ème.
Hier soir, j’ai passé la fin de la journée aux plages du David, profitant d’un franc Soleil, avec en tête un petit programme photo.
Le premier, faire quelques vues longues pose en IR de la plage.
A droite, vue en visible, mais que j’avais prise en noir et blanc.
Et c’est le moment du coucher de Soleil. Je l’attendais un peu car ce que je voulais immortaliser, c’était le disque solaire se déformant sur l’horizon, avec à sa surface le groupe de tâche 1429.
Et cette fois-ci, je sors l’artillerie lourde ! En plus de la photo à 200 mm, avec filtre IR, j’ai pris le 130/900 que j’ai posé sur le balcon.
Donc ici, vue au Sigma à 200 mm, f/d 14, 1/2000ème. Traitement du RAW dans UFRaw et ondelettes dans Gimp.
Je me suis ensuite « amusée » à mettre le boitier du 400D directement au foyer du 130/900, pour faire une photo à main levée. Je trouve le résultat plutôt honorable, et en tout cas mieux détaillé.
Puis enfin, une acquisition au foyer à la webcam (Toucam Pro 2 mode couleur optimisé), durant une trentaine de secondes. Traitement dans Keith’s Image Stacker (alignement & addition, Laplacian sharpen). C’est vraiment un très beau groupe de tâches.
Ce groupe est responsable d’une gigantesque éruption solaire, de classe X5.4. Cela n’est pas extrême, mais toutefois très soutenu, pouvant affecter les satellites géostationnaires (GPS, météo notamment) ainsi que les télécommunications. Aussi, des aurores boréales pourraient se produire à basse latitude (j’entends par là le Nord de la France par exemple).
Un groupe de tâches solaire très important s’est manifesté sur le limbe solaire. Il s’agit du groupe 1429. A surveiller car ayant déjà émis une éruption de classe X1. Ce groupe défilera sur la surface solaire car celui-ci tourne sur lui-même.
Cette image, je l’ai faite ce matin, avec mon 400D, à 200 mm, équipé de mon filtre IR proche (surtout parce que celui-ci permet une filtration efficace, sans démolir le capteur). Traitement par ondelettes pour faire ressortir les détails.