A l’occasion des 13 années de présence du rover Opportunity sur Mars, je lance cette mise à jour, sans doute la plus importe depuis le début de Marsrovers Images.
Cette mise à jour apporte un design légèrement revu, avec un menu agrandi, l’arrivée d’une nouvelle typo pour les titres et sous-titres -Poiret One- utilisée également sur mon blog depuis quelques semaines, et dans un soucis d’homogénéité graphique entre mon blog et mon site.
De nombreuses pages ont été revues, voire refondues :
Mais la grande nouveauté ne se voit ni dans le fond ni dans la forme du site, mais dans sa manière de fonctionner : j’ai converti son intégralité en PHP, afin notamment d’avoir un site beaucoup plus souple et facile à mettre à jour.
Je vous adresse mes meilleurs vœux pour cette nouvelle année 2017. En faisant le vœu que celle-ci soit meilleure que la précédente…
Un constat un peu amer pour cette année passée. Sur plusieurs niveaux. Je ne ferais pas de points statistiques, mais une chose ressort : jamais ce blog n’aura connu aussi peu de visites. Plusieurs raisons, mais une est évidente : le peu de contenu proposé ici. J’ai connu de nombreux passages à vide, des remises en questions, des pertes de confiance, des moments où je voulais tout arrêter, car, notamment en matière d’imagerie martienne, de nouveaux arrivants font un travail excellent, plus efficacement, plus rapidement. Cela fut très dur pour moi, à tel point que j’ai failli cesser mon travail. Je vous en parle car de même qu’il faut parler des bons moments, il faut aussi évoquer les moments moins bons. Et 2016 en fut ponctué de nombreux.
Je met en 2017 une nouvelle confiance, j’ai repris en main mon travail d’imagerie, je ne compte pas le lâcher de si tôt. Et peu importe si des gens qui sont équipés en meilleur matériel, avec de meilleures compétences logicielles, font mieux que moi, je persisterai à produire des cartes postales martiennes. Qu’on se le dise !
Bonne année tout le monde, le meilleur pour vous tous-t-es.
Curiosity a été condamnée à l’immobilité forcée. La raison ? Un défaut dans l’outil de forage situé sur le bras robot. Pour éviter que le problème ne s’envenime, la prudence a voulu que le rover soit immobilisé le temps de trouver la cause de la panne.
Au Sol 1547 et 1552, Curiosity a pris quelques images Navcam du site alentours. J’ai composé un panorama, disponible ici, et je me suis dit qu’il y avait matière à faire une petite carte postale de ce site, nommé Precipice, où la vue est très dégagée en direction du Mont Sharp, montrant toute la zone à sa base. C’est quelque part vers la droite de la montagne que le rover se dirigera, continuant son ascension, nous fournissant sans doute de magnifiques vues.
Curiosity was condemn to immobility. The reason ? An issue in the drilling tool located on the rover arm. To avoid other issues, the team took care to fix the rover position in a while, to diagnose the isssue.
On Sols 1547 and 1552, Curiosity has taken several Navcam images of the landscape. I composed a panorama, available here, and I was telling myself that it could be a good opportunity (haha, inside joke… anyway), to do a Postcard of this place, called Precipice, where the view is very clean toward Mount Sharp and its basis. It’s somewhere to the right of the mountain that the rover will go, continuing her ascending, providing us some beautiful shots.
En ayant quelques peu marre de passer à côté de choses intéressantes, je me suis dit que ça suffisait. Les situations anticycloniques en Dordogne sont favorables aux phénomènes d’inversions (c’est à dire aire froid surmonté d’une couche d’air moins froid, voire doux). La conséquence : des brouillards se forment dans les vallées, et les collines émergent. Donc forte possibilité d’avoir une mer de brouillard, phénomène que je n’avais plus photographié avec attention depuis mes sorties sur le Mont Puget. C’est dire !
N’ayant pas de véhicule, j’ai décidé de prendre mon vélo pour aller à Creysse, une petite commune où j’ai passé une bonne partie de ma vie enfantine et adolescente. Je connais donc très bien les lieux. Et les points de vue potentiels.
Je me lève à 7h du matin, et je décolle à 8h, dans le jour naissant, et un brouillard dont la visibilité n’excédait pas les 100 m.
Arrivée à Creysse, je tente un point de vue situé au Château de Tiregand. Mais le brouillard y est présent, « ça ne perce pas » comme on dit dans le jargon. Je prolonge mon chemin sur le hauteurs, et décide d’aller voir un autre point de vue, situé un peu plus haut. Celui-ci est aussi immergé. Entretemps, en haut d’une petite montée, je me retrouve au niveau exact de la limite brouillard/air clair.
Et c’est au moment du lever du Soleil, qui se déroule derrière un chêne.
Je tente mon va-tout en direction de Saint-Sauveur-de-Bergerac. Il y a quelques endroits bien dégagés, du moins dans mes souvenirs. Je traverse de nouveau l’interface. Beaux contrastes avec le Soleil à peine levé.
Et j’arrive dans une zone clairement dégagée, sans la moindre brume. La mer de brouillard se devine.
Mais cela ne me suffit pas. Je DOIS dominer la vue. Et c’est en prenant un chemin agricole que je me retrouve au sommet d’une colline, près d’un ancien moulin ou en tout cas, un vieil édifice datant du XIXème siècle. Bingo !
Une simple image des strates d’un monticule rocheux de plusieurs mètres de haut sur le site de Murray Buttes, pris par Curiosity au Sol 1454.
A simple image of layers from a pile of rocks, high of meters on the Murray Buttes site taken by Curiosity on Sol 1454.
Les images de la caméra de Juno, nommée JunoCam, sont assez particulières, et à vrai dire inhérente à la construction de la sonde : celle-ci tourne sur elle-même, à raison de plusieurs tours par minutes. Donc prendre des clichés de l’astre comme le ferait Cassini est juste impossible. Il a fallu donc trouver une petite astuce, consistant à scanner le ciel durant plusieurs rotations, sur plusieurs lignes, pour couvrir suffisamment de champs. Mais cela aurait été encore assez facile si une difficulté supplémentaire ne s’était pas ajoutée : le capteur CCD est en noir et blanc, et les filtres colorés directement disposés dessus, ce qui produit des bandes RVB, sur une longue image verticale.
Images from the camera of Juno, named JunoCam, are very particular, and linked to the design of the spacecraft : this on is rotating on herself, a few turn per minutes. So, taking pictures like Cassini is doing is impossible. Engineers have to find a solution, consisting in scanning the sky during several rotations, on several lines, to cover a decent field. But assembling a picture would have been easy if there wasn’t an extra difficulty : the sensor is in black and white, and color filters are directly on it, which is leading to RVB bands, on a long vertical image.
Ci-dessous, image brute, avec à sa droite les bandes colorisées pour indiquer leurs positions. Below, a raw image, with a colorized one of the to indicate the scheme.
Le traitement a été très compliqué, car entre chaque scan de Jupiter, la sonde se déplace, et vite, ce qui engendre des effets de parallaxe sur l’astre, presque impossible à corriger. J’ai donc du bricoler un peu, découper les bandes, les assembler le plus précisément possible et reconstituer trois couches RVB. Mais on voyait encore des défauts. J’ai donc choisi d’utiliser une méthode R-RVB, consistant à utiliser la couche rouge en guise de luminance. Et flouter légèrement la base RVB, pour noyer les défauts (qui étaient de quelques pixels). Voici le résultat. La 1ère image montre la version R-RVB sans accentuation. La 2nde avec accentuation et équilibrage des couleurs. La 3ème, couche rouge seule, accentuée.
The processing was very very hard, because between each scan of Jupiter, the spacecraft is moving her orbit, which lead to parallax on the body, nearly impossible to correct. I had to improvise, cut out each band, stitching them together the most precisely possible and reconstruct three RGB layers. But there was still artifacts. I choose to use a R-RGB method, consisting in using the red layer as luminance. And blur a little the RGB basis, to erase some artifacts (which are a few pixels). Here is the result. The first image is showing the R-RGB version without accentuation. The second one with enhancement and color balance. The third is the red layer, enhanced.