Presque 15 jours sans apercevoir le moindre nuage noctulescent.
Et puis ce matin, alors que je finissais de regarder un documentaire sur la mission Mars Exploration Rover (Roving Mars), j’ai jeté un oeil vers le Nord. Il est alors 3h15 du matin. Et je vois des franges bleutées apparaître sur un fond de ciel encore sombre. Des NLC! Je prend une première photo alors qu’il est 3h18.
Déjà, à ce moment là, je trouve le spectacle de toute beauté.
La structure évolue légèrement alors que le fond du ciel commence à diffuser les premiers rayons d’un Soleil encore lointain. Il est 3h25.
Et puis je commence à faire une session de panoramiques, dont en voici un, capturé à 3h33. Des éléments supplémentaires sont apparus, promesse d’un spectacle à venir.
3 minutes de plus…
Et puis au Nord et à l’Est, tout s’accélère. Des éléments supplémentaires se dévoilent en sortant de l’ombre du globe terrestre. Il est 3h38, et les NLC se parent de couleurs délicates, saturées par le voile invisible des poussières volcaniques du volcan Sarichev. Je commence à prendre la mesure de la scène qu’il est en train de se jouer là-haut.
Je ne veux perdre aucun détail de ce complexe de NLC. Ici, un panoramique haute-résolution réalisé alors qu’il est 3h45.
Un niveau de complexité supplémentaire est alors atteint. Il ne s’agit plus seulement d’ondulation, mais d’une véritable dentelle cosmique en train de se tisser sous mes yeux. Je tente maladroitement de faire un light painting. Mais je préfère abandonner plutôt que de risquer de perdre de vue un si beau moment.
Je peine à contenir une certaine émotion et repars vers une nouveau panorama. Les couleurs sont d’une incroyable diversité. Il est alors 3h53.
Une vue rapprochée et centrée sur la partie la plus riche du complexe. 3h54 à gauche. Vue plus large à droite, 3h56. Je suis vraiment aux anges. On peut se prendre à rêver de ces mêmes anges en train de tisser cette voile céleste, ondulant au gré des vents mésosphériques.
4h00 du matin. Nouveau panoramique. La scène est à couper le souffle. Je crois être en train de rêver.
Oui, je dois être en train de rêver. Ces nuages sont d’une terrible beauté. 4h03 lorsque je prend ce cliché rapproché.
Je décide de descendre et d’aller près de l’étang qui fait face aux appartements. La présence incongrue de cette étang rajoute au surréalisme de la scène. Il est 4h08. Je ne peux plus me défaire de ces nuages d’une beauté sidérale, sidérante. Je ne sais même plus quoi penser tellement le spectacle est beau.
Je m’immobilise un instant sous ce ciel aux dentelles merveilleuses.
Et puis, la Terre dans son formidable élan, lent mouvement du fin fond des Âges, nous entraîne vers l’Est et le Soleil. L’éclairage des nuages noctulescents diminue tandis que l’aube devient inévitable. Les nuages se retirent de la scène.
Bientôt, il ne reste plus que des franges d’écume de cette mer imaginaire si capricieuse.
Et c’est sous le regard du couple provisoirement formé par Mars et Venus (à droite de l’image) que le dernier acte de la scène prend fin.
Il est alors 4h28.
Je décide de rentrer.
Voici les NLC de ce soir. Ils étaient vraiment plus nombreux et occupaient tout le ciel sur certaines caméras de ce réseau d’observation dédié.
Vous constaterez le changement de point de vue histoire de varier un peu. Par contre, je sens que le lightpainting « NLC » va devenir une habitude 😀 .
Voici quelques NLC que j’ai pu apercevoir au travers de ces saletés de nuages de moyenne couche. C’était tout de même relativement brillant et dentelé, dommage que les nuages aient gâchés la partie.
Eh bien amis internautes, après l’orage inattendu d’hier soir, voilà que des nuages noctulescents se sont de nouveau invités dans le ciel. Et cette fois-ci, le soir, et non le matin contrairement à mes précédents articles. Et c’étaient de loin les plus lumineux et les plus étendus qu’il m’ait été donné de voir.
Donc ça a commencé sur les 23h, avec un crépuscule encore très présent. Ce qui laisse présager des NLC vraiment lumineux. Et effectivement, ils le furent. Les images.
D’abord des prises de vues individuelles qui consistent sauf pour la première en des vues rapprochés. La toute dernière a été prise presque une heure plus tard, c’est dire aussi la durée du phénomène. Complètement à droite, une version boostée pour avoir plus de clarté.
Et les panoramiques, on nombre de 5.
Ci dessous, le même panoramique, mais traité de façon un peu forte pour bien faire ressortir les nuages.
Version remixée :
Et puis enfin du bonus.
Tout d’abord une petite animation de 12 images, trop courte sans doute mais suffisante pour voir une évolution dans la structure du NLC. Deux fichiers au format MOV (version HD 1080 p de 3 Mo et version HQ 720 p de 1.4 Mo, à vous de choisir selon votre écran).
Et enfin, l’occasion était trop belle, j’ai pas pu m’empêcher d’improviser un light painting avec mon téléphone portable en guise de « pinceau ».
Donc voilà, une superbe soirée avec les plus beaux NLC qu’il m’ait été donné de voir. Il faut que j’en profite car depuis Marseille, je ne suis pas sûre d’en revoir.
Pour finir, ces NLC ont été observé à travers toute le Nord de l’Europe, en France notamment. Voici les pages de 2 observateurs (que je connais bien via un salon de discussion IRC de fous de météo en tout genre 😉 ):
Et de loin les plus beaux que j’aie vu jusque là.
Ils sont devenus visibles vraiment très tôt dans la matinée : dès 3h15! Une frange bleutée commençait son apparition à l’horizon NNE, sur fond d’aube lointaine. Et rapidement, les NLC sont devenus évidents. L’image de 3h15 (traitée, comme toutes les images de cet article pour rendre évidents ces nuages diaphanes) :
Une dizaine de minutes plus tard.
Bon ben et puis ensuite, j’ai pas arrêter de photographier.
Et je suis sortie de mon studio afin d’apprécier un peu mieux la vue.
Et en « bonusque trasqusme », je me suis même offert 3 séances panoramiques (vous noterez toutefois quelques problèmes de netteté sur le panorama du milieu) :