Où l’esthétique rejoint une certaine idée de la monstruosité.

Cette nuit là, la torchère  de Lavéra, de la raffinerie de pétrole de Fos-sur-Mer (Voir l’article sur Wikipédia), éructait une nouvelle fois ses flammes démesurées, ne laissant pas de repos à la nuit, éclairant le paysage sur des kilomètres à la ronde. Je ne pensais pas qu’une telle vision d’apocalypse était possible. Et pourtant…

Là-bas c’est comme si une explosion permanente se produisait. Fascinant. Effrayant. A droite, l’ancien moulin de Saint-Julien, reconverti en vigie de surveillance des feux de forêt, se retrouve la vide spectatrice de ce foyer incandescent permanent.

Mais je ne suis pas au bout de mes surprises. Dans le ciel flotte comme une forme en I, de la même teinte que la flamme. Je ne tarde pas à comprendre qu’il s’agit d’un pilier de glace, phénomène optique de réfraction de la lumière dans les cristaux de glace en suspension dans le nuage d’altitude, à DIX kilomètres de là ! A droite, vue plus large qui englobe la torchère ainsi que sa réfraction dans les nuages d’altitudes.

 Je décide de laisser cette folie continuer à brûler une énergie qui pourrait pourtant être très précieuse en ce temps de crise. Est-ce que Tolkien a été frappé par cette vision d’apocalypse avant de décider de faire revivre Sauron sous la forme d’une haute tour surmontée d’une flamme circulaire, illuminant les ténèbres de cendres du Mordor, grouillant d’orques, activés comme dans une véritable industries, à construire le fort, et avec une seule idée en tête : consumer la planète entière ?