On va bien finir par le garnir cet été 2017 ! Parce que oui, force est d’admettre que -excepté le 18- ce mois de Juillet fut assez décevant en terme d’activité orageuse, même si ça et là il y eu quelques crépitements intéressants, notamment en matinée du 29 Juillet, avec des orages de moyenne couche.
Bref, Juillet devait se terminer par une nuit orageuse, au vu des modélisations qui annonçaient la formation de cellules sur le département, celles-ci devant s’évacuer rapidement en direction du Nord-Est et y devenir plus virulente. C’est donc sans surprise que au moment du coucher de Soleil nous (oui, nous : mon compagnon et moi) assistions à l’éclosion de cellules orageuse de moyenne couche. A ce moment là nous étions sur la rive droite de la Dordogne, parfait endroit pour observer cette évolution.
Et puis sur le radar cela forme des grappes de cellules qui évoluent assez rapidement. A Bergerac il ne tombera que quelques gouttes.
Puis je tente de faire quelques clichés de l’activité électrique, sans vraiment beaucoup d’espoirs car je n’ai ni mon trépied, ni l’obscurité suffisante. Toutefois je parviens à saisir un bout d’arc électrique, sur fond de long rideau de pluie.
Et.
C’est tout.
On rentrera à notre appartement, les orages s’étant évacués vers des contrées plus septentrionales, il ne reste plus qu’à aller se coucher (tardivement pour nous, d’ordinaire à 1h00 du matin).
*flash*
Sauf que non.
*flash*
Depuis l’intérieur de l’appart je surprends des flashs dans le ciel. Bref mais lumineux.
Voyons voir le radar…
En effet, une ligne orageuse s’est structurée sur les Landes et la Gironde.
Je décide d’aller sur mon balcon, évacuant de ma tête les quelques fractions de mélatonine qui commençaient à agir. Les flashs sont effectivement forts, et nombreux. De plus en plus nombreux. Sur l’horizon Nord-Est une bande blanche régulièrement s’allume.
Je sors le trépied, mon reflex numérique à moitié déchargé mais c’est pas grave, et zou, séance depuis le balcon, où la vue est certes pas top mais c’est le mieux que je puisse faire dans l’urgence. Je me dis que je peux tenter de saisir quelques décharges rampantes. Sauf que ce système orageux est vraiment curieux. L’activité intranuageuse est vraiment forte, de plus en plus forte même, allant jusqu’à créer un effet pratiquement stroboscopique par moment. Mais aucune ramification clairement visible. J’essaie de comprendre ce qui est en train de nous tomber dessus, mais ce ne sont pas orages habituels. J’évoque même l’idée d’une supercellule, une activité électrique aussi intense -intranuageuse notamment- et l’arrivée de la pluie assez brutale, m’en donnent l’impression. Toutefois le radar ne pourra pas confirmer cette thèse.
Alors qu’il se met à pleuvoir fortement, enfin les arcs électriques sortent de leur tanière !
C’est encore loin mais je ne désespère pas que cela se rapproche. Ici un coup de foudre tentant de se cacher. Notez l’épais rideau de pluie à gauche, signalant de fortes précipitations.
Coup de foudre multiple direction plein Nord. Tout ceci est encore loin. Mais entre-temps, quelques impacts plus proches se manifestent, dans un ciel sans cesse parcouru de flashs très lumineux.
Sans tellement nous y attendre (oui, mon compagnon m’a rejoint, il est à la fois fasciné et appeuré par tout ça), un impact de foudre claque à une distance que j’estime à environ 500m. Il est au bord du cliché, la zone d’impact masquée par les arbres. Toutefois on se rends compte de la clarté qu’il a fait à ce moment là. Notez les milliers de gouttes de pluie, figées dans l’instant du flash.
La pluie peu à peu diminue, mais la foudre continue de frapper, un peu partout (mais pas dans mon objectif). Mais je peux multiplier malgré tout les expositions.
L’orage deviendra de plus en éloigné et difficile à saisir, car allant dans un angle-mort de mon champ de vision le balcon.
La pluie cesse tout à fait. Le système orageux s’évacue direction le Limousin. Et je constate que le ciel se dégage : des étoiles sont visibles. Mon compagnon manifeste l’envie de sortir pour en voir un peu plus de l’orage. Je propose donc que nous allions sur un petit point de vue repéré auparavant, dans la résidence. Cela permet d’y voir notamment l’église Notre-Dame de Bergerac. Et de faire quelques clichés symboliques.
Le dernier que j’exécuterai sera un ultra-grand angle montrant l’illumination du système orageux et le ciel étoilé au dessus.