Cette vague de froid commence a devenir remarquable, de par sa durée, et son ampleur. Ici à Marseille, même si on est touché dans une moindre mesure, rarement nous avons connu une telle succession de chutes de neige. Celles-ci n’ont jamais laissé une couche importante, ni vraiment durable en ville. Mais le Mont Puget parvenait à tirer son épingle du jeu. Certes, la couche là-haut n’était pas très importante, mais honorable, comme lors de l’épisode neigeux du 10 Février, qui laissa un saupoudrage en ville d’un à quatre centimètres (selon le quartier).
Tout d’abord, avant de nous embarquer pour les folles hauteurs pugetiennes, deux vues du Boulevard Chave et de sa ligne de tramway recouverte d’une fine pellicule de neige duveteuse.
J’appris par la suite qu’il était tombé environ 4 cm à La Rouvière, et par conséquent à Luminy il devait y avoir la même quantité. Il ne m’en fallut pas plus pour organiser une rando sur le Mont Puget.
Tout d’abord, quelques vues à Luminy. Ce n’est pas très sexy, mais c’est la première fois qu’il y a un tel enneigement depuis le 7 Janvier *never forget* 2009. Notez dans le fond « ma » montagne qui m’attends.
Et c’est parti. Passage en forêt. Ambiance feutrée, qui contraste avec les grandes ouvertures du chemin qui mène aux flancs de la colline.
Arrivée au pieds des roches escarpées. On se demande bien comment on peut aller là-haut, mais c’est possible.
Passage entre deux falaises, et je gagne le sommet. Me voici ici sur la corniche qui domine Marseille. Le ciel est voilé, ne procurant pas une excellente lumière. Mais l’ambiance est là. A droite, une croix, brisée, à même le sol.
Je retrouve cet arbre, décidément très photogénique, que j’avais déjà immortalisé l’an dernier.
Je reviens près de l’endroit où j’avais bivouaqué. La neige ici est moins présente, car les reliefs exposés vers le Sud-Est, directement sur le Soleil matinal. Toutefois, cela permet de contempler la couche de brume au large, et de constater l’amincissement de la couche de cirrus.
Zoom sur la Sainte-Baume, enneigée elle aussi, mais distante, noyée par les brumes. Je devrais retoucher assez brutalement l’image pour bien la mettre en évidence.
Des traces de pattes dans la neige. Quel animal a pu marcher ici ?
Je ne me lasse décidément pas du paysage. Je m’y revois encore, à y marcher l’an passé, en plein Soleil, avec la roche chauffée par celui-ci, la pesante chaleur à peine perturbée par un vent à la direction indéfinissable. Quel contraste !
Désormais le Soleil brille de mille feux, illuminant la neige immaculée. Sa lente déclinaison vers l’horizon met en valeur le moindre relief.
Je reviens vers la corniche, en passant par les différents niveaux de terrain. Est-ce bien ceci la Provence qu’on nous décrit ?
Quelques vues « intimes ». Parce que la neige s’apprécie aussi de près.
Panorama sur une belle congère, soufflée à l’arrière d’un bloc rocheux. La neige accumulée est d’environ 40 cm.
Et puis c’est le retour, le moment de décrocher peu à peu du rêve. C’est dans une flamboyance chromatique rare que je reviens dans le défilé rocheux, peu avant la descente.
Je rentrerai dans le crépuscule naissant, dans le feulement de la neige qui se tasse sous mes pas.
Magnifique tes photos. J’ai bien aimé la Croix… un symbole d’espoir pour nous…
Très joli effet avec le Soleil couchant !
Formidables photos, le soleil couchant avec la neige, presque apocalyptique !!
Encore une fois, une superbe lumière d’hiver que tu as très justement captée et exploitée, avec des compos paradoxales et atypiques pour la région 🙂
Merci à vous tous 🙂
@Guigui1984 : oui, j’ai trouvé assez bien représentatif de l’époque dans laquelle nous vivons.
@ saurez : apocalyptique, ou onirique aussi, selon le point de vue hé hé.
@ mircl : ouais, c’est souvent ce que je recherche dans ce genre de prises de vues, surprendre, pour sortir un peu en dehors du traditionnel cliché carte postale, même si parfois je m’y laisse aller aussi 😉