3h du matin. Si au moins ce métro pouvait être ouvert à cette heure-ci ! Mais non, il faut que je marche, durant 3 kilomètres afin de parvenir au point de vue Ultime. L’endroit où j’espère obtenir LE cliché. Je crois prendre un raccourci, mais en fait il me fait perdre du terrain. Je parviens toutefois à l’Erasmusbrug. Je jette un oeil en direction de l’Est, là où tout doit basculer. Et le contact est brutal. Entre les tours de béton, d’acier et de verre, des ondes diaphanes, aux lueurs électriques. ILS sont là. Les NLC…
Je m’immobilise un temps sur l’Erasmusbrug. Je prend ce panorama que j’aurais voulu prendre l’an passé, tant qu’il était encore temps. Le Willemsbrug est visible, enjambant la Maas. Et au dessus, l’objet de tous mes désirs…
Je gagne une structure située un peu au dessus du quai situé à l’Est de l’Erasmusbrug. Vision insolite d’une ville ultra-moderne surmontée de nuages surréels.
Les anges qui m’avaient enivrés l’an passé sont là de nouveau, à tisser la toile céleste. Je peine à en croire mes yeux.
Un tout petit peu plus tard. La structure semble comme immuable, suspendue dans le temps et le vide presque spatial de la mésosphère.
Pour la tour de droite, c’est sans doute un spectacle inédit car elle s’est érigée sur le sol de la ville en quelques années. Je me souviens encore des grues qui s’élevaient en cet endroit l’an dernier.
Et puis l’aube devient de plus en plus insistante. Je le sais, cela conduira à la disparition progressive de ces nuages noctulescents.
Des voiles résistent encore en direction de ce pont métallique.
Une dernière série de clichés pour composer le dernier panoramique de cette folle fin de nuit.
Sur le chemin du retour, je me pose la question si je n’ai pas finalement rêvé tout ça.
Les NLC, ou le rêve éveillé…