Grosse surprise pour moi hier soir. Je ne m’y attendais pas le moins du monde : une occultation de l’amas ouvert des Pléiades par la Lune !
C’est quoi « l’amas ouvert des Pléiades » ? C’est un amas d’étoiles, qui se sont toutes formées au même endroit, au sein du même nuage de gaz, et qui s’éloignent progressivement les unes des autres. Il peut y avoir des dizaines d’étoiles dans un amas ouvert, et celui des Pléiades est le plus célèbre, du fait de sa forme en « mini-constellation de la Grande Ourse ». L’amas des Hyades en est un autre, situé dans la constellation du Taureau, comme le premier d’ailleurs.
C’est quoi « la Lune » ? La Lune c’est- oh COME ON !
Il était 22h30, et c’est en rentrant de ma répétition en pratique musicale que je me suis rendue compte de l’étonnante proximité de la Lune avec les Pléiades. Non seulement proche, mais sur la trajectoire de notre satellite naturel !
Je décide d’un setup de prise de vue simple : le 70D sur trépied photo, à 200mm, et on essaiera le 500mm catadioptrique éventuellement.
Pas de suivi, déjà, je me complique la vie. Pas de franche stabilité de l’ensemble. Mouaif. Et du vent par dessus la marché ! Mais je n’ai quand même pas envie de sortir la monture équatoriale et tout le fatra.
Photo à 200mm, léger recadrage.
Je tente le 500mm. Vous vous souvenez ? Mais si, allez voir là-bas si j’y suis.
Après avoir réussie la mise au point extrêmement délicate, sur une étoile, la vue reste un peu brouillée : avec 0.8s de pose, la turbulence a largement le temps de brouiller l’image. Donc je n’obtiendrai aucune image bien piquée du phénomène. Toutefois, cela reste bien meilleur que des vues recadrées à 200mm.
Et l’occultation commence, par l’une des premières étoiles du trapèze.
Drôle de spectacle que cette Lune qui tente de faire partie des Pléiades. Je n’avais encore jamais vu ça !
Dernière photo quelques temps avant que la Lune ne se couche. Les conditions vraiment turbulentes de l’atmosphère empêcheront tout cliché bien net et stable.
En bonus, et de façon assez expérimentale, vidéo de l’occultation de la première étoile. Elle est là ? Pouf, elle n’est plus là.
Comme souvent lors d’un saros, une éclipse de Lune (cf. article précédent) est rarement seule et bien souvent, est accompagnée d’une éclipse solaire. Elle peut être totale, annulaire, ou partielle quand l’ombre de la Lune ne touche pas la Terre, mais que la zone de pénombre rase quand même le globe.
C’est ce qu’il s’est passé ce Samedi 29 Mars en fin de matinée, avec une belle éclipse partielle, visible depuis l’Hexagone.
Cet éclipse c’était un peu un crash-test d’uns des protocoles que j’emploierais lors de l’éclipse -totale cette fois-ci- espagnole, le 12 Août 2026. Cette date est gravée dans le marbre, je n’en démordrai pas, j’irais la voir ! Quel est le protocole ? Prendre 10 images toutes les 10 minutes. Le but de prendre 10 images ? Les accumuler (alignement et addition) pour obtenir une image plus fine qui permet, en partie du moins, d’effacer la turbulence atmosphérique.
L’installation, vous la connaissez à force : télescope Sky-Watcher 200/1000 sur EQ5, filtre Astrosolar pleine ouverture, le 70D au foyer. Prises de vues à 100 Iso, 1/5400.
Le traitement : pour chaque lot d’images (10 pour la plupart des phases, 15 lors du maximum) alignement et addition dans Lynkeos, application d’un masque flou, et envoi dans Darktable pour traitement des rendus finaux afin de mettre la balance de blancs sur du très chaud (pour éliminer le rendu froid de l’Astrosolar). Assemblage dans Gimp pour concevoir la planche ci-dessous.
Et ici, le maximum du phénomène, dans une image presque à 100%. Constatez la granulation solaire (ainsi que du bruit aussi…), de nombreuses tâches dont une particulièrement grosse à gauche. Le rebord lunaire n’est évidemment pas parfaitement lisse, mais montre des aspérités : les reliefs de la Lune.
Même si c’est pas du grand spectacle, ça reste toutefois le genre d’évènements que je ne veux pas rater. J’ai toujours été passionnée par les éclipses, surtout du Soleil, ma première observation remontant au 10 Mai 1994. Le Soleil s’était couché alors qu’il était éclipsé. Je garderai toujours en tête cette image de notre Soleil se couchant en croissant. J’ai été accrochée à ce moment-là. Et à me dire : à quand la prochaine ?
Et actuellement, la prochaine, c’est le 12 Août 2026, en Espagne. Je compte y aller, y séjourner, et enfin vivre ce rêve de toute une vie : la nuit en plein jour et cette sensation de vertige que de voir l’atmosphère se déployer autour d’un puits sombre. Le rendez-vous est pris !
Ce mois de Mars c’est le mois des éclipses. Une éclipse totale de Lune le 14, et une éclipse partielle de Soleil le 29. Toutefois… L’éclipse totale de Lune n’a pas grand chose de « total » sous nos latitudes. En effet, la Lune se couchera avant d’être totalement plongée dans l’ombre terrestre. En résumé, l’on aura peu de temps pour photographier un phénomène qui sera déjà bas sur l’horizon. Exit donc l’usage du 200mm, lourd et long à mettre en place.
J’opterai pour juste de la photo au 200mm, avec en premier plan l’église de notre ville.
Dans le jour naissant, à l’aube.
Et je rentrerai en passant par un parc près de l’eau, avec une rivière qui fulmine de vapeurs, et une végétation givrée. L’hiver daigne un petit retour en cette période de radoucissement.
Rendez-vous à la fin du mois pour des images de l’éclipse partielle de Soleil, qui ici, atteindra environ 20% d’occultation, ce qui est légèrement plus important que l’éclipse partielle de 2021.
Quelle année ! Mais quelle année !
2024 aura été l’année de « on se retape ». J’ai continué de remonter la pente, après une année 2023 assez désastreuse, mais aussi prometteuse.
En 2024, j’ai pu concrétiser.
Comme vous l’avez vu, j’ai pu me remettre à plancher sur les Anneaux, avec une modélisation 3D toute neuve (sauf que j’ai découvert que j’ai perdu une partie de mon travail, de façon assez inexpliquée). J’ai également construit « mon » TARDIS en 3D, et ça c’était cool. J’ai aussi construit un étui de transport pour mon synthé. Je ferais un article récapitulatif à ce sujet.
Pourquoi d’ailleurs un étui de transport pour mon synthé ? Question recevable. Car je prends des cours au Conservatoire, que ce soit en théorie musicale (FM) ou pratique musicale, avec le synthé en pratique collective, et la basse, car je vise l’apprentissage de la contrebasse. *dim dam doum* Hé oui, comme ça ! La musique m’a toujours intéressée, j’ai même composé des trucs.
Je vous accueille dans cette nouvelle 2025 dans une nouveau thème de blog, baptisé « db-prods 25 ». Ce thème, c’est ma réponse à ces thèmes modernes qui ne fonctionnent que par blocs. Ce thème, cela fait depuis longtemps que je voulais le faire, dérivé de l’interface de Marsrovers Images. Un thème à la structure simple, claire, qui m’offrira une totale liberté de modifications, de personnalisation encore plus poussée. Je compte sonner le retour des bannières saisonnières, à l’image de celle que vous pouvez voir ci-dessus, sur le thème de l’hiver. Aussi, c’est un peu l’envie de retrouver ce blog que j’aimais bien il y a 10 ans, et dont je chouchoutais le thème. Ce dernier va quand même devoir répondre aux impératifs de design adaptatif, et aussi des normes d’accessibilité pour les lecteurs d’écran. Cela sera un travail en cours.
Bilan 2024 assez positif dans l’ensemble, j’ai pu résoudre des problèmes (comme l’arrêt total de la nicotine vapotée), j’en ai d’autres à affronter (comme une nouvelle voiture à trouver). Mais jamais on ne se décourage ! Même si le contexte politique, social et économique est franchement inquiétant, sombre, voire même carrément sordide.
Je ne peux rien faire ici, à mon échelle (et avec mes moyens inexistants), donc tout ce que je peux dire c’est : soutien au peuple palestinien. On pense à vous, nous sommes nombreux à penser à vous.
Que cette année 2025 puisse prendre une direction enfin nouvelle, pleine d’espoirs !
Damia
PS : cette carte de vœux n’aurait pu être possible sans les magnifiques et rarissimes aurores boréales du 10 et 11 Mai 2024. Le jour de mon anniversaire en plus 🙂
Récemment, un nouveau satellite d’observation météo géostationnaire a été mis en ligne pour remplacer le précédent. Il s’agit de Météosat Troisième Génération (MTG), qui succède donc, de façon étonnante et inspirée à Météosat Seconde Génération (MSG).
Après ce trait d’esprit fulgurant de ma part, quelques explications quand même : MSG possédait une résolution d’environ 1km sur la surface de la Terre (rendez-vous compte que le satellite est placé en orbite géostationnaire, soit à environ 36 000 km). Et avec une résolution temporelle de 15 minutes. Ce qui était pas mal à l’époque, où il remplaçait le tout premier Météosat, qui lui possédait une résolution spatiale de 2.5 km pour une résolution temporelle de 30 minutes).
Là, MTG possède une résolution spatiale de 500 mètres ! Et une résolution temporelle de 10 minutes. Ce qui est quand même pas mal, non ?
Tout est disponible via l’interface d’Eumetsat, qui a d’ailleurs considérablement évoluée depuis ces dernières années :
https://view.eumetsat.int/productviewer?v=default
Et je me suis dit allez, et si je refaisais ce que je faisais avec les images de MSG disponibles via l’antique Dundee ? A savoir, prendre une image en niveaux de gris haute résolution (le 500 m/px donc) pour la coloriser avec la plus faible résolution mais couleurs cette fois-ci (mais à 1km/px) ?
C’est chose faite, et je vous présente l’Europe de l’Ouest il y a quelques jours, le 25 Octobre, qui présente un enroulement très esthétique sur l’Atlantique :
Je tenais à vous montrer ceci, qui peut être une très bonne solution de remplacement pour les images MODIS (dont la résolution spatiale peut atteindre 250 m/px, certes), qui présentent souvent un effet de « banding » car les satellites AQUA et TERRA sont défilants.
Nouvelle vague d’activité géomagnétique intense, du niveau de celle du 10 au 11 Mai dernier ! Fatalement, je me devais d’être au rendez-vous.
C’était cette nuit (du 10 au 11 Mai Octobre 2024). Plusieurs CME (éjections de masse coronales) se sont dirigées vers la Terre avant de violemment impacter son puissant champs électromagnétique. Particules chargées, haute atmosphère, débauche de lueurs et de couleurs.
Je décide donc de me rendre à mon site de Léguillac-de-l’Auche, bien décidée à profiter, pour une seconde fois dans ma vie, de ce phénomène si rare.
Voici le ciel tel qu’il est en début de soirée, et pour le moment, rien ne semble être visible.
Mes yeux ne distinguent rien. Je prendrais d’autres clichés de « contrôle », mais rien non plus de ce côté là.
Je m’en vais sur mon smartphone. Voir le forum d’Infoclimat. Tout le monde est en extase, et tout le monde est dans l’attente. Déjà des photos d’aurores sont sorties.
Je fais une autre photo et j-
Ah ! Il semblerait que quelque chose se manifeste. Mais à l’œil nu, rien. Ce n’est visible que sur la photo.
C’est le moment de rapprocher les clichés.
,C’est tout doux pour le moment. Mais cela ne durera pas.
Progressivement.
L’aurore s’intensifie.
Je ne remarque même pas la présence de buée sur mon objectif. Je m’occupe de ça immédiatement.
Les draperies célestes deviennent visibles à l’œil nu. De même que, à mon grand étonnement, les couleurs : du rouge, du rose, du orange. C’est vraiment évident !
Je continue les photos, me demandant jusqu’où tout ça va nous mener.
Je décide de changer d’angle, pour du 10 mm. Mais cela ne compense pas vraiment le fait que des nuages arrivent. De plus en plus nombreux comme on le voit bien sur la photo.
La fenêtre finira pas se refermer progressivement, à mesure que l’activité aurorale diminue d’ailleurs.
Deux derniers clichés pour finir cette soirée suspendue dans le temps.